Par: M. O. Benmokhtar
Qui a dit que la prison ne rééduque pas ! Ce qui se passe au niveau de la maison d’arrêt de Tizi-Ouzou est illustratif. Ceux qui se sont rendus, durant ces trois derniers jours à la maison de la culture Mouloud Mammeri, ont eu à découvrir de quoi -dans le bon sens cela s’entend- les détenus sont capables, pour peu qu’on leur en offre les moyens. La prison décèle parfois un don chez certains prisonniers. Un don qui n’a pas trouvé «preneur», ni un cadre idéal pour s’épanouir au sein de la société pour une raison ou une autre. Cette même société parfois cruelle est, quelque part, coupable du sort réservé à des jeunes et moins jeunes qui peuplent les prisons. On ne naît pas criminel. La famille, l’école et puis la rue y sont pour beaucoup dans le devenir de la personne. Lorsqu’une personne est rejetée, il ne faut justement pas attendre d’elle des merveilles. Les conséquences en sont souvent dramatiques. Combien sont-ils à se donner la mort à cause de cette dure réalité ? Les rejetés qui ont «cette chance» de se retrouver en prison, s’offrent ainsi une autre alternative pour s’exprimer. Trouvant les moyens et surtout l’intérêt qui leur avait fait défaut au sein de la société des prisonniers se forgent ainsi et se reconstituent pour retrouver, un jour cette même société sous de meilleurs auspices avec notamment un diplôme en poche. Finalement, ces «exlus» de la société ne sont pas forcément des bons à rien.
M. O. B.