El Adjiba / Les citoyens du village Hagui désemparés

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Tout comme les autres régions de Kabylie, la daïra de M’chedallah enregistre depuis une dizaine de jours une pénurie de lait en sachet. une aubaine mise a profit par certains revendeurs pour donner un coup de pouce au prix qui passe ainsi de 27 DA à 45 DA. c’est toutefois le prix d’un sachet d’un litre de lait de marque Giplait de la laiterie tell de Sétif, la seule disponible au niveau de M’chedallah. On explique la double augmentation de ce produit en arguant qu’il s’agit de lait frais de vache. La 2e aubaine est celle qui se présente aux propriétaires des magasins d’alimentation générale auxquels s’offre ainsi une occasion inespérée pour écouler leurs stocks de lait en poudre, des marques boudées par le consommateur en raison de leur cherté. Cette énième pénurie de lait en sachet qu’on explique par une rupture des approvisionnements en poudre des laiteries, est loin de constituer une surprise de dernière minute, sachant que les patrons de ces laiteries et la presse écrite ont tiré la sonnette d’alarme, il y a plus d’un mois. Rupture de stocks ou dysfonctionnement comme on essaye de nous l’expliquer, cette inattendue pénurie d’une matière aussi sensible que le lait, aurait provoqué dans d’autres pays des émeutes, sauf que chez nous, la population est habituée à toutes sortes de pénuries, au point ou rien ne la fait réagir, comme c’est le cas de la pénurie du vaccin anti-grippal au niveau des centres de santé et des PMI, une rareté qu’on explique par une insuffisance des quotas. Bizarrement, ce vaccin est largement disponible au niveau des officines privées. Ces deux pénuries relatées confirment on ne peut mieux que la lourdeur des gestionnaires de la chose publique, a encore de beaux jours devant elle. En attendant, le dénouement de cette histoire plutôt floue de rupture de poudre de lait, nos enfants doivent prendre leur mal en patience et…téter leurs doigts pour tromper la faim. Pour les adultes, un commerçant de Saharidj nous apprend, qu’ils se sont rabattus sur d’autres breuvages tel que le thé ou la tisane. Espérons que le café ne suivra pas l’exemple du lait en sachet.

Oulaid Soualah

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