Ould Abbès opte pour la formation de spécialistes en gériatrie

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Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé de la Population, et de la Réforme hospitalière, a discuté hier des démarches à suivre pour mettre en place la formation de spécialistes en gériatrie, qui est une spécialité encore inexistante en Algérie. La gériatrie (médecine de la vieillesse) a constitué le thème du troisième séminaire sur l’étique médicale qui s’est tenu hier à Alger. L’objectif principal assigné à ce séminaire, affirme le ministre de la Santé est “de discuter justement des démarches à suivre pour mettre en place cette formation spécialisée”. Tout en affirmant que le nombre des personnes âgées dépasse 2 700 000 en Algérie, M. Djamel Ould Abbès estime qu’il est “indispensable de mettre en place un cadre législatif et structurel pour assurer leur prise en charge”. “Il y a déjà un projet de loi qui réglemente la prise en charge générale des personnes âgées, et ce séminaire vient compléter la réglementation sur le plan médial», poursuit encore le ministre de tutelle. Le doyen de la Faculté de médecine d’Alger et président du Conseil national d’éthique des sciences de la santé a, quant à lui, fait savoir que le premier pas consistait à former des spécialistes en gériatrie. La seconde étape, ajoute le même spécialiste, est de décider de l’endroit de cette prise en charge médicale. Celui-ci a, dans le même contexte, indiqué que “la forte probabilité de créer des unités spécialisées en gériatrie dans certains hôpitaux», précisant ainsi que “la mise en place d’hôpitaux entièrement spécialisés en gériatrie n’est pas une bonne idée, car de telles structures courent le risque de se transformer en mouroir ou en maison de vieillesse”. Sur un autre registre, et en ce qui concerne la non-disponibilité de la morphine, le premier responsable de la Santé a noté qu’une ouverture pour l’approvisionnement en ce médicament anti-cancéreux sera effective à partir du mois de décembre prochain pour la globalité des officines privées à travers tout le pays. “Depuis des années, la morphine n’est disponible que dans deux officines au niveau national», a rappelé le ministre qui ajoute que “nous procéderons à la sécurisation des pharmaciens en réintroduisant de nouvelles mesures susceptibles de les couvrir”. Il a, à ce sujet, expliqué que “ce sont les pharmaciens qui refusaient de vendre ce médicament car ils n’étaient pas couverts par l’ancienne réglementation”.

L. O.

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