Le maire de Feraoun quitte le RCD

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Selon des sources locales, un malaise général s’était installé au sein des structures du RCD de Feraoun mais aussi de toute la sous-région des hauteurs d’Amizour, au lendemain, de la parution du livre de Said Sadi.

Coup de théâtre hier matin, à Feraoun, commune des hauteurs d’Amizour dans la wilaya de Bgayet.

Devant un vaste panel de représentants du mouvement associatif et d’anciens moudjahidine venus fleurir la carré des martyrs de la guerre de Libération, à l’occasion du 56e anniversaire du 1er Novembre 1954, le P/APC, Karim Aghilas, et deux de ses adjoints ont proclamé leur démission des rangs du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), en protestation contre des assertions contenues dans le dernier livre de Said Sadi, Amirouche, une vie, deux morts et un testament.

Il est reproché au chef du RCD et biographe du colonel Amirouche d’avoir présenté sous un très mauvais profil, la contribution de la région de Feraoun à la guerre de Libération nationale, un reproche déjà mis en avant par la Kasma FLN locale.

Selon des sources locales, un malaise général s’était installé au sein des structures du RCD de Feraoun mais aussi de toute la sous-région des hauteurs d’Amizour, au lendemain, de la parution du livre de Said Sadi.

Il semble que les maires RCD de Feraoun, At-Jellil et Semaoun avaient demandé en vain, à Said Sadi de venir à la rencontre des populations locales pour éventuellement nuancer les thèses développées dans son livre. Et il n’est pas exclu que les P/APC de Semaoun et At-Jellil, autant de fiefs du RCD, suivent le chemin de leurs camarades de Feraoun.

Said Sadi avait traité de ce que la littérature historique désigne sous l’intitulé générique de « Nuits rouges de la Soummam ». Désespérant de se faire obéir, le commandant Si-Hmimi, perçu, semble-t-il, comme un ancien serf indigne de diriger la lutte de Libération, a dû ordonner des purges sanglantes dans la région.

Des purges qui auraient créées un terreau propice à la collaboration avec l’armée coloniale. Conçu comme une récupération de prestige du colonel Amirouche et de l’héritage historique de la wilaya III, le livre de Said Sadi est ainsi en train de produire dans ces localités un effet des plus contraires.

M. Bessa

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