S’il est vrai que les retards dans les lancements de certains projets d’utilité publics ne sont pas rares, le cas du projet de la crèche communale de Seddouk accordé par les pouvoirs publics depuis 2005 semble battre les tristes records et, non pas parce que les autorités locales n’ont pas fait tout leur devoir pour le réaliser le plus tôt possible mais par les difficultés de lui trouver un terrain adéquat. Par deux fois la commission des choix de terrain opte pour une assiette foncière donnée mais des problèmes d’inadéquation surgissent. Le premier terrain qui lui a été choisi se trouve en face du siège de la sureté urbaine. Mais des voies se sont élevées mettant en exergue les problèmes de nuisance qui en découleront de par son attenance à une route nationale à grande circulation. Et l’APC n’a fait que suivre en renonçant à ce terrain pour opter pour un autre se trouvant isolé de la ville, celui là. Mais seulement arrive le transfert de propriété des domaines fonciers à la commune pour la formalisation d’un permis de construire, il s’avéra que les domaines fonciers ne sont propriétaires que d’une petite portion et le reste appartient à une famille dans l’indivision. Un troisième terrain fut trouvé donc à la cité Haddouche. Un terrain que tous les membres de la commission ont approuvé du fait qu’il se trouve à proximité d’une grande cité urbaine et pas loin de la caserne des pompiers. Il est aussi spacieux, aéré et bien exposé au soleil. Mais la meilleure, selon le P/APC le dossier présenté à la DUC de Béjaia pour l’obtention d’un permis de construire a fait l’objet d’un rejet. « La Duc de Béjaia a justifié son rejet par le fait que l’assiette foncière devant abriter le projet en question a été affectée auparavant et dans le cadre du plan d’occupation des sol pour la réalisation d’un centre commercial » a expliqué notre interlocuteur. Et il a ajouté : « Comme nous n’avons pas trouvé de terrain de remplacement, dans la dernière délibération de l’assemblée des élus, nous avons décidé du maintien du projet au même lieu en demandant a la DUC le changement de l’intitulé de l’ilot qui passera désormais d’un centre commercial a celui de la crèche. Nous espérons que cette fois-ci on aura une réponse favorable car il s’agit d’un projet de grande utilité public dans les retards accumulés dans sa réalisation n’ont que trop duré ». Le gardiennage des enfants d’un couple qui travaille est devenu une nécessité absolue auquel l’état a répondu en créant une crèche dans chaque commune. Mais toujours est il en attendant leur réalisation, l’absence d’une crèche contraint souvent des mamans travailleuses à continuer à confier leur enfants à des femmes qui font office de nourrices pour gagner un revenu ou a des membres de la famille. Certaines, par manque de qualification professionnelle, ne veillent pas au respect des règles d’hygiène et n’accordent pas de traitement voulu aux enfants gardés. D’autant plus que l’enfant n’est pas encore en mesure de dire ce qu’il lui arrive éventuellement de bon ou de mauvais. Voila, autant de raisons qui font que les mamans travailleuses élevant des enfants confiés à des nourrices non expérimentées, souhaitent vivement la réalisation de ce projet dans les plus brefs délais
L.Beddar