Quatre commerçants parmi les dix-huit expulsés en 2004, de la place Ifri, située au cœur de la ville où ils avaient pignon sur rue, sont en grève de la faim depuis trois jours devant le siège de l’APC, rue si El Houes. Le but de leur action est d’attirer l’attention des autorités concernées sur leur condition pour qu’elles leur attribuent les locaux commerciaux dans les lieux convenables pour leurs activités. Depuis leur expulsion, il y a six ans de la place Ifri, qui est devenue maintenant un no man’s land hideux au milieu de la ville, ces commerçants ont été provisoirement casés, en partie au 1er étage du marché d’Ihaddaden c’est-à-dire dans des endroits où, affirment-ils personne ne passe et où le chiffre d’affaires est quasiment nul en fin de mois. S’ils avaient accepté de s’installer dans ces endroits désertiques, c’est que d’une part, ils n’avaient pas d’autre choix, bien sûr, et que d’autre part, les autorités de l’époque leur avaient promis une réinstallation dans des endroits convenables pour leurs commerces et dans des délais raisonnables. Comme six ans après rien n’est venu répondre à leur attente, et suite à plusieurs sit-in et autres manifestations devant le siège de l’APC, quatre commerçants parmi les dix-huit expulsés ont décidé de passer à la vitesse supérieure en se mettant carrément en grève de la faim.
B. Mouhoub