Ce n’est certainement pas la faute au ciel !

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La ville mais aussi la plupart des localités au quatre coins de Tizi Ouzou ont vécu un terrible après-midi, la pluie a mis à nu l’incapacité des autorités à réagir à temps face à des situations d’urgence.

Ce qui s’est passé durant les deux derniers jours à Tizi Ouzou, est l’illustration parfaite d’un laisser-aller flagrant et d’une incapacité  » maladive  » à anticiper les catastrophe et éviter à la population de subir les désagréments d’un changement climatique brusque et inattendu. En moins d’un petit quart d’heure, la ville des Genêts ne pouvait plus bouger. Tous les accès donnant sur les principaux accès se sont soudainement bloqués et la circulation a été interrompue à plusieurs endroits. La raison ? Une importante quantité de pluie s’est déversée sur la capitale du Djurdjura, annoncée pourtant la veille, par le biais d’un bulletin spécial diffusé par météo Algérie.

La ville mais aussi la plupart des localités au quatre coins de Tizi Ouzou ont vécu un terrible après-midi, le pluie a mis à nu l’incapacité des autorités à réagir à temps face à des situations d’urgence. Nettoyer les caniveaux et réhabiliter les systèmes d’évacuation et de canalisation des eaux pluviales sur lesquelles d’importantes sommes d’argent ont été déboursées. Avant-hier, des chefs-lieux des communes ont été bloqués ; des citoyens ont pris leur mal en patience et ont fait appel aux méthodes que l’on pensait, à la lecture des bilans à l’optimisme démesuré bien révolues. Souk El Tenine, Beni Douala, le chemin reliant la ville des Genêts à la daïra de Draâ Ben Khedda, Draâ El Mizan, la route reliant la ville de Tizi Ouzou à Azazga via Oued Aïssi mais surtout les artères et ruelles de la ville de Tizi Ouzou, et autres régions de la wilaya ont été submergées par les eaux. Illustration du désastre qui appelle une réaction urgente car nous ne sommes qu’au début de la période de grand froid, que les spécialistes annoncent rude, Tizi Ouzou-ville le dimanche dernier. Il 17h, les pluies torrentielles empêchent les piétons de circuler.

Il est pratiquement impossible de rejoindre l’autre bout de la route. Des eaux submergent les trottoirs et le risque est grand même pour les automobilistes. Un citoyen fait remarquer que des sommes importantes d’argent sont octroyées pour la réalisation des réseaux de canalisations mais à la moindre perturbation, c’est le branle-bas de combat pour le citoyen. Alors à qui la faute ? A la municipalité qui n’a pas pris la précaution à temps pour dégager les systèmes d’évacuations des eaux, à l’entrepreneur qui a réalisé le projet sans respecter des normes en vigueur ?

Au technicien qui a donné son accord pour la réception technique du projet, à la direction de la wilaya qui accepte de financer le projet, ou bien, la faute incombe-t-elle aux citoyens qui se laissent faire à chaque fois et acceptent le fait accompli ? En attendant les réponses à nos interrogations, des localités pourront continuer à patauger dans la boue et les blocages des routes, le citoyen à rouspéter en silence, pourquoi crier et râler si la volonté divine viendra mettre fin au mauvais temps ? Les choses rentreront vite dans l’ordre grâce au divin, en attendant d’autres pluies …d’autres blocages !

Omar Zeghni

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