Louable est cette initiative de réintroduire le cerf de Barbarie dans l’un des plus grands massifs forestiers d’Algérie. Les bois des hauteurs de l’Akfadou, retrouvent, enfin, un animal qui a peuplé les lieux depuis la nuit des temps. Autrefois le cerf de Barbarie, marquait sa forte présence dans la forêt d’Akfadou ; située entre la wilaya de Béjaïa et Tizi-Ouzou. Toutefois, le temps a eu raison de cet animal sauvage. Depuis 15 mois, le centre cynégétique de Zéralda, qui travaille pour la préservation et la multiplication de ce cerf, a procédé en collaboration avec la direction générale des forêts, à la réintroduction de l’animal dans la forêt d’Akfadou où il a vécu au milieu du XIXe siècle avant que les variations climatiques, le braconnage et le déboisement abusif des forêts, ne le conduisent au bord de l’extinction. L’opération de repeuplement s’est avérée concluante, puisque les huit cerfs réintroduits (deux mâles et six femelles) sont parvenus à se réaccoutumer et même à procréer. Les biches ont donné naissance à deux faons. Les cervidés sont introduits dans un premier temps dans un enclos d’une centaine d’hectares où ils y ont trouvé quiétude et protection avant d’aboutir au repeuplement de tout l’habitat forestier. Le cerf de Barbarie est classé par l’Union internationale pour la conservation de la nature (U.I.C.N) au tableau C de la convention africaine de 1969. Il figure aussi sur l’annexe III de la convention internationale des espèces animales et végétales non commercialisées (C.I.T.E.S). Dans notre pays, en 1983, le cerf de a bénéficié d’une protection totale par le biais du décret 83-509 du 20 août 1983 relatif aux espèces animales non domestiques protégées. L’ordonnance n°06-05 du 15 juillet 2006 relative à la protection totale par le biais du décret 83-509 du 20 août 1983, relatif aux espèces animales non domestiques protégées. L’ordonnance n°06-05 du 15 juillet 2006 relative à la protection et à la préservation de certaines espèces animales menacées de disparition cite le cerf de, espèce menacée de disparition dont l’existence en tant qu’espèce subit une atteinte importante entraînant un risque avéré d’extinction et qui, de ce fait, fait l’objet de mesures de protection et de préservation particulière. Peut-être, qu’avec le temps, les autorités s’intéresseront d’avantage à la protection des animaux, idem pour les citoyens qui tardent à prendre cet aspect des choses au sérieux.
Ali Remzi