Tout autant que leurs aînés, les jeunes du village Aourir n’Ath Menguellet, imprégnés des valeurs de Novembre, ont tenu à marquer cette date historique par un ensemble d’activités récréatives culturelles et sportives. Plus que les loisirs, c’est surtout le fait de commémorer de tels événements, une fois n’est pas coutume, qui est à souligner, surtout qu’aucune autre manifestation du genre n’a eu lieu au niveau de la commune. Ainsi, la projection, en nocturne, de films relatant la guerre de libération, a précédé le recueillement au monument, à minuit. Evoquer le premier Novembre, prête toujours à discussions, en ce sens que les langues des anciens se délient spontanément. Ils n’ont pas besoin d’être interrogés pour raconter leur vécu durant la guerre de libération. Ils racontent pèle mêle, l’opération jumelles ou encore les hauts faits d’armes de la vingtaine de martyrs du village qui ont sacrifié leur vie pour l’Algérie.
On évoque tour à tour tous ces anciens combattants dont la communauté ne cesse de vanter les mérites. C’est finalement, de cette façon que les plus jeunes découvrent l’histoire de l’Algérie qui devient plus attractive que les leçons contraignantes, dispensées à l’école. Lundi, à neuf heures, c’est avec ferveur que les villageois s’étaient déplacés pour la cérémonie de recueillement et le dépôt de la gerbe de fleurs au carré des martyrs local. Les habitants tous âges confondus, ne sont pas venus pour satisfaire à un quelconque rituel, contraignant. Ils étaient là malgré la pluie, en signe de respect et de reconnaissance à ceux qui sont morts pour que des générations vivent, libérées du joug colonial. La remise des cadeaux aux lauréats du marathon a clôturé la manifestation alors que l’exposition de photos des martyrs locaux a duré toute la journée.
A. O. T.