Elle aurait été vécue comme une journée banale sans l’ingérence de la jeune association de wilaya des activités de jeunes et du tourisme (AWAJT), présidée par Boukrif Nassim, natif de la région et issu d’une famille révolutionnaire bien connue dans la région. Hormis l’habituel dépôt de gerbe de fleurs au carré des martyrs, expédié tôt le matin, rien n’est venu troubler la monotone quiétude du chef-lieu de daïra de M’chedallah, dont les rues se sont vidées à cause d’une pluie battante. Mis à part les cafés bondés de monde, le reste de la ville de M’chedallah est restée plongée dans un silence… assourdissant, pour une journée historique, célébrée un peu partout à travers le territoire national avec éclat, recueillement et fierté ; une journée qui marque le début d’une implacable déroute de la 4e puissance militaire de la planète par un peuple écrasé méprisé et sous-estimé. Donc l’AWAJT, avec de maigres moyens, s’est lancée dans la célébration du premier jour du déclenchement de la révolution armée, en lançant des invitations tous azimuts auxquelles ont répondu le mouvement associatif, des représentants de la sûreté nationale, quelques notables de la région de M’chedallah, dont l’élu APW et non moins président de la commission des finances et jeunesse et sports, M. Saoudi Youcef en l’occurrence, un fils de la région de M’chedallah. Donc pour marquer cette journée, le bureau de cette association a opté pour deux actions, une visite aux malades hospitalisés à l’EPH de M’chedallah, auxquels ont été distribuées des fleurs, la simplicité mais combien symbolique de cette action a été enveloppée d’une émotion apparente tant du côté des malades que de celui des participants, qui ont affiché un air solennel durant cette émouvante cérémonie. La section des scouts de Saharidj a, en plus d’animer par des chants patriotiques cette action de l’AWAJT, procédé à la plantation de plusieurs dizaines de plants de fleurs, dans les espèces verts, aménagés dans l’enceinte même de l’hôpital. Après la Fatiha récitée par un imam à la mémoire de nos glorieux martyrs, la cérémonie a été clôturée par l’hymne national interprété par la section des scouts de Saharidj. L’absence remarquable à cette cérémonie est celle des autorités locales qui n’ont pas jugé utile d’honorer de leur présence cette cérémonie, bien que symbolique mais combien significative. L’AWAJT aura finalement sauvé la face en marquant un arrêt sur cette journée historique.
Oulaid Soualah