S’il est vrai que le hic réside dans le fait que la Maison de culture de Tizi Ouzou est la seule infrastructure susceptible d’accueillir des activités culturelles de la grandes envergures, en attendant l’achèvement des travaux de réhabilitation du Théâtre Kateb Yacine, il n’en demeure pas moins que les citoyens férus de culture ont tout simplement été gavés. Les activités programmées lors de ces dernières années, ont donné à vivre des expériences culturelles de tous ordres: de la danse au théâtre, de la musique aux images, que cela soit sous forme d’ateliers, de rendez-vous réguliers ou de projets singuliers.
Il serait malheureusement fourmillant de sérier toutes les activités que cette institution a abritées depuis la prise de fonction de l’actuel directeur Ould Ali El Hadi, mais rien que depuis la reprise de cette année, entamée dès le 15 septembre dernier, un florilège d’activités culturelles, aussi variées les une que autres ont donné de la gaîté à cette ville dont la morosité devait être inscrite dans ses armoiries, au même titre que l’Olivier et les montagnes du Djurdjura.
Ainsi donc, l’entame a été assurée par l’Association Issagh de Souama de la daïra de Mekla qui a occupé les espaces de la Maison de la culture durant trois journées, soit jusqu’au 17 du même mois, pour un colloque qui a traité de la vie et de l’œuvre de Amar Said Boulifa. Au lendemain même ce colloque, ce fut au tour de l’Association Tharwa n’Gaya du village de Redjaouna d’accaparer les espaces de cette infrastructure pour présenter la sixième édition du Concours de la chanson amazighe. Les organisateurs de ce concours ont d’ailleurs, programmé un hommage à la diva de la chanson kabyle Nouara. Le lendemain, c’est autour d’une icône de la littérature algérienne et immense homme de lettres, Mohamed Dib, de se voir consacrer un vibrant hommage. Dans le cadre des échanges culturels entre wilaya du pays et celle de Tizi Ouzou, l’on a pu relever qu’après Tlemcen, ce fut Bordj Bou Arreridj qui a présenté les différentes facettes de sa culture.
La ville des Genêts a également accueilli dans le même cadre, deux wilaya du Sud Ouest du pays, en l’occurrence Tindouf et Naâma.
Le clou pour le mois de septembre reste incontestablement la Journée d’études sur le Royaume de Koukou, proposée par le Haut commissariat à l’Amazighité avec la participation de certains spécialistes en anthropologie et en histoire et qui, faut-il le souligner, a connu une affluence nombreuse.
Voilà le programme assuré et réussi par le directeur de la Maison de culture de Tizi Ouzou, et on trouvera toujours des voix vociférer que sur le plan culturel, c’est le désert. Entre les paroles et les actes, la raison veut que ce soit ces derniers qui ont le dessus.
Ferhat Zafane
