Les deux syndicats nationaux, celui des professeurs et docents en sciences médicales (SNPDSM) et celui des maîtres-assistants en sciences médicales (SNMASM) menacent de réinvestir le terrain de la protesta en signe de contestation contre le refus de la tutelle de recevoir les représentants de ces deux entités syndicales, afin de trouver un terrain d’entente à leurs préoccupations.
Devant » le silence mort » de la tutelle quant aux doléances des hospitalo-universitaires, un courrier lui sera adressé dans lequel ces derniers exposeront leurs préoccupations. Un ultimatum d’un mois, affirme le président du SNPDSM, le Pr Djidjli, a été à cet effet, accordé au département de Djamel Ould Abbès pour réclamer la réouverture des portes du dialogue avec ces deux syndicats. Dans le cas contraire, cette corporation entamera certainement une action de protestation afin de faire valoir ses revendications.
Lors d’une Assemblée générale tenue hier, au Centre Pierre et Marie Curie (CPMC), les hospitalo-universitaires ont soulevé d’autres problèmes qui se posent toujours au niveau du secteur de la Santé notamment la chefferie d’unité le régime indemnitaire, ainsi que le statut des établissements de formateurs.
Pour ce qui de la chefferie d’unité cette corporation a déploré le fait que « pour une nomination de chefferie d’unité il faut qu’il y ait deux signatures des deux ministères, à savoir celui de la Santé et celui de l’Enseignement supérieur, alors qu’avant l’année 2008, il suffisait de la signature du ministère de la Santé pour avoir cette nomination ».
Ces deux syndicats ont par ailleurs, exigé l’ouverture de manière urgente du dossier du régime indemnitaire au niveau du ministère de la Santé.
S’agissant du statut des établissements de formateurs, le Pr. Djidjli dira : « Nous ne pouvons pas formé plus, alors que cet établissement se rétrécit ».
Cette corporation a, en outre exprimer son mécontentement vis-à-vis de l’administration qui ouvre les postes de résidanat. « Moi autant que enseignant, je refuse que l’administration ouvre des postes de résidanat à la place des enseignants », a regretté un hospitalo-universitaire.
« Deux semaines après son installation à la tête du secteur de la Santé le ministre nous a conviés à une réunion où nous avons exposé une série de problèmes urgents, notamment la chefferie d’unité et la chefferie de service « , a rappelé le Pr. Djidjli qui ajoute que le « ministre de tutelle s’est engagé à régler ce problème, mais rien n’a été fait à ce jour ».
« Nous avons adressé un courrier au ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, depuis maintenant un mois, et dans lequel nous avons exposé une série de problèmes de la corporation. Mais aucune réponse ne nous ait parvenue », poursuit la même source.
Cependant cette corporation se félicite de la revalorisation salariale instituant le régime indemnitaire des enseignants hospitalo-universitaires, lequel interviendra avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2008. Ces augmentations salariales, faut-il le souligner, seront appliquées à partir du mois de décembre prochain. Tout en indiquant que » notre salaire au niveau de l’enseignement supérieur a doublé « , le président du SNPDSM, le Pr. Djidjli indiquera dans ce sens, qu’ » il y aura certainement un échéancier pour le versement des rappels du régime indemnitaire ».
Lemya Ouchenir
