Lundi dernier, ce fut une veille de l’Aïd cauchemardesque pour des milliers d’automobilistes qui empruntaient le tronçon de la RN5, dans la banlieue-est d’Alger.
Réagissant violemment au verdict du tribunal local, infligeant une peine de deux ans de prison pour certains jeunes de leur village, de nombreux habitants de Ben Merzouga ont bloqué cet axe, près de Boudouaou, avant de s’adonner à des actes de vandalisme.
Images de violence, presque partout sur ce tronçon qui relie Boudouaou à Réghaïa, deux bus entièrement calcinés alors qu’un camion transportant du carburant a failli être renversé par les manifestants. Et à chaque fois que les gendarmes intervenaient pour y rétablir l’ordre, des dizaines de jeunes les attaquaient systématiquement à coups de pierres. Images insoutenables et pour cause pour ces milliers d’automobilistes coincés là jusqu’à une heure tardive sur une longueur de plus de 30 km. Même décor cauchemardesque au niveau des axes routiers avoisinants.
Donc impossible de faire demi-tour, contourner par Boudouaou El Bahri ou Keddara pour rejoindra sa destination” tempêtent de nombreux automobilistes qui voulaient passer cet Aïd dans leur village natal, pas l’ombre d’un policier ou d’un gendarme dans plusieurs endroits. Et l’on y craignait là à juste titre, de subir des agressions.
Dans cet autre affrontement entre les manifestants de Ben Marzouga et les forces locales de sécurité il y a un message, a-t-on commenté ! D’une part, on a constaté une démission des responsables locaux, lesquels avaient fait la sourde oreille aux doléances des villageois concernés. D’autant que ceux-ci avaient déjà déclenché une protestations- pour réclamer l’amélioration de leur cadre de vie. Et d’autre part, il y a l’absence d’une police de proximité. Car la question est de savoir prévenir toute émeute d’une certaine manière au moment opportun.
Salim Haddou