Si le problème de l’absence des liquidités a été réellement remédié par la décision d’approvisionner tous les bureaux de poste en fonds monétaires assez suffisants, pour payer les clients, des chaînes interminables par contre se constituent de manière compacte et désordonnée. C’est l’impression que nous avons eu, lors d’un déplacement qui nous a conduis vers les bureaux de poste et particulièrement celui de la recette principale qui est située au centre ville de Bouira. Devant cette atmosphère de tintamarre immense et les bureaux de poste pleins à craquer, l’accès à l’intérieur est devenu presque impossible. Evidemment, ce déferlement citoyen vers les bureaux de poste était attendu, car cela faisait bientôt trois semaines qu’un disfonctionnement dans le payement des salaires et autres pensions était signalé. Des jours passés sans que des clients n’arrivent à retirer leur argent ni avoir les sommes sollicitées, parce que quand il arrive que des liquidités soient disponibles, il leur est affirmé par des agents de la poste que l’argent ramené n’est pas à même de garantir toutes les demandes, et dans ce cas, il fallait se contenter de retirer une petite somme d’argent, au risque de repartir bredouille. Nous n’allons pas parler des passe-droits que des agents zélés pratiquent. Parfois au vu et au su de tout le monde, ils font passer à la caisse leurs préférés, contrairement à d’autres agents plus discrets, qui n’hésitent pas à rendre services à leurs connaissances, mais avec légèreté pour ne pas froisser les sentiments du client qui se trouve là à poireauter toute la sainte journée. Enfin, les clients ont en vécu et vivent des situations des plus invraisemblables. Espérons seulement que ce gigantesque afflux s’estompera au fur et à mesure que les journées passent, et les clients seront servis.
Fahem H.