“Près de 35 milliards de dinars ont été mobilisés pour le Fonds national de lutte contre le cancer, créé en vertu d’un article additionnel de la loi de finances 2011 pour contribuer à l’acquisition des équipements de radiothérapie”. Cette annonce a été faite lundi dernier par le ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès. Le premier responsable de la Santé qui présentait le Plan national de lutte contre le cancer devant les députés à l’Assemblée populaire nationale (APN), a fait savoir que “les équipements de radiothérapie profiteront à toutes les personnes nécessitant ces soins dont seuls 8 000 cancéreux sur 28 000 à l’échelle nationale bénéficient actuellement”. Le ministre de la Santé a, à cet effet, présenté un exposé détaillé sur la situation pathologique du cancer en Algérie et les carences enregistrées en matière de prise en charge. Celui-ci a, dans ce contexte, assuré que “les cancéreux dont le nombre ne cesse d’accroître seront pris en charge dans le cadre du plan national”. Ce nouveau plan, selon le ministre, porte également sur la formation et l’ouverture de centres de lutte contre le cancer à travers le territoire national, le dépistage de certains types de cancers ainsi que sur la création de cinq pôles nationaux qui prendront en charge les cancéreux des wilayas avoisinantes (Constantine, Oran, Blida, Alger et l’Hôpital militaire de Aïn Naâdja). M. Djamel Ould Abbès a cité par ailleurs, l’Institut national de la recherche en oncologie financé en partie par l’Agence internationale de l’énergie atomique. Sur un autre registre, le ministre a tenu à rappeler la convention signée entre son secteur et la compagnie Tassili Airlines pour le transfert des cancéreux des régions éloignées vers les centres de soins au niveau des grands établissements hospitaliers du nord du pays. Il a noté dans la même optique, que les cellules mises en place au niveau des centres des wilayas et daïras éloignées, sont chargées d’arrêter les rendez-vous en coordination avec les centres hospitaliers spécialisés pour éviter aux cancéreux trop de déplacements. “Ces cellules sont composées d’un médecin généraliste, d’un psychologue et d’une assistante sociale qui entreprendront les contacts nécessaires avec les centres de soins en vue d’obtenir des rendez-vous pour les patients», a-t-il indiqué.
Lemya Ouchenir
