C’est une question à laquelle a répondu M. Sellal, ministre des ressources hydrauliques, lors de sa visite de travail à Tizi-Ouzou, notamment aux Ouadhias, à Draâ El Mizan et à Bouira : l’ouverture des plis aura lieu le 12 décembre prochain et les travaux seront lancés. Il faut dire que ce projet date du début des années 90, mais de nombreux facteurs l’ont retardé. On citera, l’insécurité et la contestation des expropriés. Mais, pour ces derniers, le ministre avait annoncé qu’ils pouvaient intenter une action en justice afin que ce problème soit résolu définitivement. Rappelons que les expropriés refusent de quitter les lieux et considèrent que les indemnisations sont en deçà de ce que valent leurs terres. Ils sont plus de 200 personnes concernées par le périmètre qu’occupera ce barrage, destiné aussi bien pour l’AEP que pour l’AEI des deux wilayas de Tizi-Ouzou et de Boumerdès. Pour contourner le problème d’indemnisations dérisoires, quand on sait que les domaines ont fixé le prix du mètre carré à 120 Da, les expropriés évoquent leur déracinement. « Nous n’allons pas quitter notre village et laisser les terres de nos ancêtres et nos cimetières », avait répondu un membre de comité de village Hidoussa, dans la commune de Tadmaït. Indubitablement, en dépit de la volonté des pouvoirs publics de lancer ce projet, les riverains camperaient sur leur position, car ils avaient affiché leur refus et ont menacé de passer à une grève de la faim en famille. Malgré ces résistances, il faut dire que ce projet est l’un des plus importants en la matière. Son enveloppe financière est évaluée à 5 785 238 901 Da. Sa durée de réalisation est fixée à 40 mois. A cet effet, l’Etat a consenti d’autres efforts supplémentaires en finançant les déviations de la RN 25, sur une distance de 7,5 km et du CW 128 sur 13,5 km sans oublier la construction de 80 logements pour les expropriés. En tout cas, si ce projet est réalisé le problème d’eau sera définitivement réglé surtout que les deux autres barrages, Taksebt et Koudiet Acerdoun, ont déjà mis fin au calvaire de milliers d’habitants. Le secteur de l’hydraulique a été sérieusement renforcé ces dernières années, reste à bien mener les interventions dans l’opération d’alimentation en eau potable des populations.
Amar Ouramdane
