Le MAK s’indigne et accuse le RCD

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Y a-t-il une volonté  » délibérée  » de récupérer, à des fins partisans, un mouvement de contestation contre l’insécurité en Kabylie ou rentabiliser le formidable élan de solidarité et de soutien exprimé avec la famille Slimana d’Aghribs après le triste épisode du décès de Hend et l’enlèvement de Omar ? Pour le mouvement pour l’autonomie de la Kabylie, il n’y a pas l’ombre d’un doute, il y a bien une tentative de récupération partisane du mouvement de contestation contre les kidnappings et l’insécurité en Kabylie.

Dans une déclaration rendue publique, le MAK, s’insurge contre ce qu’il appelle une  » méthode originale de réinsertion politique en confisquant la douleur des victimes et la solidarité des citoyens et des forces politiques de Kabylie « .

Le mouvement de Ferhat Mhenni a, d’abord salué dans sa déclaration, la  » victoire (libération de M. Omar Slimana, enlevé le 14 novembre 2010 par un groupe armé de 4 individus, arrachée par la mobilisation populaire  » et de noter que cette libération  » ne peut en aucun cas compenser le meurtre de sang froid perpétré contre son cousin, enterré le samedi 20 novembre 2010. Leurs assaillants courent toujours et ils peuvent à chaque instant s’en prendre à n’importe qui d’autre, au détour d’une route de Kabylie. Le MAK salue également la décision de la Cellule de crise de la population des At Jennad du maintien de la mobilisation citoyenne à laquelle le MAK a pris part dès le lendemain du drame, en proposant aux familles des victimes, son soutien indéfectible dans les conditions qu’elles jugent les plus appropriées « . Cependant, c’est la suite des événements qui fera sortir le mouvement pour l’autonomie de la Kabylie de ses gangs. En effet, le MAK dénonce la démarche  » d’exclusion  » menée contre lui lors de la marche populaire organisée la semaine dernière, à Freha  » Mais à l’occasion de la marche et du meeting dont la Cellule de Crise des At Jennad était censée être l’organisatrice, les citoyens présents ont été choqués et révoltés par le comportement du maire d’Aghribs qui a conduit une conjuration politicienne dans une grossière et honteuse entreprise de récupération et de minable opportunisme au profit de son parti « , écrit le mouvement de Ferhat Mhenni dans une déclaration au vitriol contre le parti de Sadi. L’essoufflement de ce dernier, ajoute le communiqué signé par le service communication du MAK, et  » sa désaffection par la population l’ont poussé à s’embusquer derrière des sigles et des appellations étranges pour tenter de réapparaître dans toute sa laideur sur la scène politique, occasionnellement ensanglantée. »

Le MAK ajoute qu’au moment où des banderoles appelant à l’union et à la solidarité sont brandies par les citoyens, des pratiques d’un autre âge sont venues casser l’élan,  » il (le maire d’Aghribs) a fait un show politicien en faveur de son parti en donnant la parole aux maires d’Azazga, de Timizar, de Freha et au sénateur de son parti. Les représentants de la société civile, les maires d’une autre formation politique qui ont voulu exprimer leur soutien et leur solidarité ont été empêchés de parole”. Un peu plus loin, le communiqué du MAK donne l’exemple de son vice-président empêché de prendre la parole  » Et lorsque le président du MAK par intérim allait prendre la parole pour lire le message de condoléances et de soutien aux familles, transmis par M. Ferhat Mhenni, le Président du gouvernement provisoire Kabyle (GPK), le maire d’Aghribs a confisqué la sono qu’il a rangée. Mais le Président du MAK n’a pas eu besoin de la sono pour délivrer devant la population son message. La voix est plus forte que le micro. En tous les cas « . et d’indiquer à propos de la réaction des militant du parti de Said Sadi  » telle est la réponse de ce parti, réduit spatialement au territoire du village de son Gourou, à la demande fraternelle du MAK du 19 septembre 2010 en vue de créer un front unitaire de résistance contre l’insécurité qu’entretiennent en Kabylie, pouvoir, terroristes et autres aventuriers politiques vers lesquels pointent de plus en plus de doigts accusateurs « . le mouvement de Ferhat Mhenni estime qu’a défaut d’imposer sa parole à l’APN, dans les APC et l’APW qu’ils gèrent et même dans un forum scientifique universitaire à Tizi Ouzou ; dans l’incapacité d’organiser le moindre meeting public  » le Rassemblement pour la culture et la démocratie « , déserté de plus en plus par ses militants et inaudible par le citoyen, vient de trouver une méthode originale de réinsertion politique en confisquant la douleur de victimes et la solidarité des citoyens et des forces politiques de Kabylie « .

T.Laoui

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