Les étudiants paralysent le département des sciences juridiques

Partager

Le premier responsable de la faculté des sciences juridiques a déjà déclaré devant les étudiants que le problème du concours de magistère n’est pas une particularité de l’université de Tizi Ouzou, la décision est prise à l’échelle nationale donc la solution devra s’inscrire à ce niveau là.

Les étudiants du département des sciences juridiques de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou sont depuis le mardi dernier, en grève.

Les raisons évoquées sont, entre autre, l’annulation du concours de magister pour l’année prochaine ainsi que l’exclusion des promotions antérieur à 2010, du dit concours de cette année.

Hier, les étudiants du département ont séché pour la quatrième journée, les cours et ont tenu une Assemblée générale durant laquelle les actions et perspectives du mouvement de contestation ont été évoquées. Pour les intervenants, il est n’est pas « logique » de priver des centaines d’étudiants de la poursuite de leurs carrières d’études et approfondir leurs connaissances dans un domaine aussi vaste que les sciences juridiques « nous ne comprenons pas pourquoi ils veulent nous condamner à mettre fin à nos études. C’est inconcevable ! Ce n’est guère de, notre faute si nous avons suivi nos études dans le cadre de l’ancien système. La tutelle est justement interpellée pour trouver une solution, ce qui est sûr, on ne baissera jamais les bras jusqu’à satisfaction de nos revendications  » a déclaré un étudiant en fin de cycle. Le premier responsable de la faculté des sciences juridiques a déjà déclaré devant les étudiants que le problème du concours de magistère n’est pas une particularité de l’université de Tizi Ouzou, la décision est prise à l’échelle nationale donc la solution devra s’inscrire à ce niveau là. Les étudiants du département comptent à ce sujet maintenir le cap autour de la mobilisation et la contestation en faisant appel aux autres facultés des sciences juridiques dans d’autres wilayas « nous comptons élargir la contestation à d’autres régions du pays. Tizi Ouzou a toujours été le fer de lance des mouvements de protestation et de contestation. En ce qui nous concerne, nous avons déjà des contacts notamment à Alger pour organiser notre mouvement et faire valoir nos revendications » nous dit un autre étudiant organisateur de l’Assemblée générale d’hier.

Par ailleurs, des étudiants rencontrés hier, dans le campus universitaire de Boukhalfa se sont plaints des problèmes socio pédagogiques « il y a un vrai laisser-aller. En plus des problèmes pédagogiques, le côté social n’est pas en reste. Nous sommes contraints à faire la chaîne durant plus d’une heure pour bénéficier d’un repas qui ne répond à aucune norme. Où sont les responsables qui parlent d’amélioration de nos conditions, où est le contrôle? Alors que l’Etat débourse des sommes colossales, l’étudiant reçoit des miettes et moins que ça, il ne reçoit rien du tout, c’est dommage pour une université qui veut avancer !  » Fulmine un étudiant avec un air plein d’amertume. D’autre part, il y a lieu de souligner que la grogne qui gagne les deux résidences universitaires ne s’estompe toujours pas. Face à la dégradation du cadre de vie et les problèmes récurrents auxquels ils font face, les résidents comptent revenir une nouvelle fois à la charge à travers des actions, blocage de l’administration entre autre, pour dénoncer ce qu’un membre du comité estudiantin qualifie de « fuite en avant » et « instabilité administrative ». La grogne est également présente dans le pôle universitaire de Tamda où des nouveaux bacheliers attendent toujours la réception de leurs chambres « je fais la navette chaque jour et j’avoue que cela me lasse à longueur de semaines. Les terribles arrêts de la circulation et les bouchons sur la route reliant Tamda à la ville de Tizi Ouzou nous font subir un vrai calvaire, c’est insupportable. Pourtant, les responsables n’ont pas cessé de se vanter des réalisations et autres projets réceptionnés pendant la rentrée universitaire. Finalement leurs déclarations dans la presse n’avaient comme objectif que l’effet d’annonce !  » Nous déclare Saïd, étudiant en première année biologie originaire de la région des Ouadhias.

A. Z.

Partager