Le procureur saisi de l’affaire de la ruelle “squattée” par un entrepreneur

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Ce qui a soulevé l’ire de ces commerçants, selon eux, est le fait de procéder à la fermeture quasi totale de leur ruelle par des morceaux de tôles sans aucun avis d’avertissement au préalable, ajoutant de surcroit que l’entrepreneur en question a “squatté’’ cet accès uniquement pour les besoins de déposer ses matériaux de construction.

L’affaire de la fermeture d’une ruelle au cœur de la ville d’Amizour par une entreprise privée, qui effectue des travaux de construction d’un centre financier, rue des frères Kherraz en l’occurrence, est entre les mains du procureur de la République, près du tribunal d’Amizour, suite à une plainte des riverains déposée le 4 du mois en cours, pour dénoncer cette obstruction quasi totale de la rue, qui les perturbe dans leur activité commerciale.

Les auteurs de la plainte ont, dans un premier temps, tenté d’interpeller les autorités locales, dont le P/APC et le chef de daïra d’Amizour par des correspondances respectives datant du 12/10/2010 et du 18/10/2010 dans l’espoir de les sensibiliser afin de mettre un terme à ce qu’ils qualifient “d’entraves à la voie publique et à la loi de la République’’.

Voyant que leurs démarches auprès du premier responsable de la commune et du commis de l’Etat n’ont pas mis fin au statu quo qui les dérangent énormément dans l’exercice de leurs commerces, ils veulent donc en finir et décident de mettre ce dossier entre les mains de la justice.

Ce qui a soulevé l’ire de ces commerçants, selon eux, est le fait de procéder à la fermeture quasi totale de leur ruelle par des morceaux de tôles sans aucun avis d’avertissement au préalable, ajoutant de surcroît que l’entrepreneur en question a “squatté’’ cet accès uniquement pour les besoins de déposer ses matériaux de construction.

Une manière d’empêcher tout accès aux véhicules, pour ne laisser qu’un passage piéton du côté gauche.

Les riverains, dans l’une de leur correspondance, trouvent que cette situation qui les pénalise est effrayante par la perspective de durée qui va évoluer durant plusieurs mois, donc, il est nécessaire de frayer un passage d’une demi-largeur pour permettre la circulation des vehicules légers, tout en rappelant que dans un passé récent, d’autres entrepreneurs l’ont déjà fait lors des réalisations plus importantes.

Une commission a été diligentée par les responsables locaux, lesquels jugent en outre, que le projet à l’origine de l’obstruction d’une ruelle est “d’utilité publique’’, donc il est nécessaire de faciliter la tâche à l’entrepreneur.

Toutefois, quelques mesures ont été prises pour rendre l’accès plus au moins facile par la suppression de panneaux de sens interdit, notamment celui de la rue en question pour déboucher ensuite sur une piste presque impraticable. Les commerçants lésés et harassés par cette fermeture veulent que la justice tranche dans cette affaire, ils ont porté plainte devant le procureur de la République contre l’entrepreneur.

Aussi, l’on apprend qu’une pétition de soutien de la population d’Amizour avec les riverains est en circulation.

Nadir Touati

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