Chellata / 30 logements ruraux inscrits

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La petite circonscription rurale de Chellata a bénéficié au cours de l’année 2010 d’un quota de 30 aides au logement rural, avons-nous appris auprès de M. Maibèche, le premier responsable de la commune. Ces aides, d’un montant de 70 millions de centimes, sont consenties par le fonds national du logement (FONAL). «Elles concernent toutes, des projets en rapport avec de nouvelles constructions et pour lesquelles nous avons enregistré pas moins de 200 demandes», nous a indiqué le maire. «C’est un quota insignifiant, eu égard au nombre de dossiers en instance d’être satisfaits et qui dépasse le seuil de 400», fait remarquer notre interlocuteur. En effet, l’édile fait état, en sus de ces demandes pour un nouveau projet immobilier, de 150 autres demandes pour des travaux d’extension de bâtisses déjà existantes et de 60 demandes relatives aux opérations d’aménagements. Quelques uns parmi les bénéficiaires de ces aides du FONAL, tout en se félicitant d’avoir mis en route leurs projets de constructions, s’inscrivent néanmoins en faux contre le niveau de l’enveloppe consentie. «Avec 70 millions, vous conviendrez qu’on ne peut pas réaliser grand-chose face aux coûts exorbitants des matériaux de construction et de la main d’œuvre», souligne un bénéficiaire de M’Liha. Et d’ajouter : «Les terrains à bâtir sont majoritairement à topographie accidentée. Il faut, par conséquent, entreprendre de dispendieux travaux de viabilisation, avant de pouvoir poser la première pierre de son édifice». D’autres citoyens moins chanceux, ont vu leurs espoirs déçus en apprenant à leurs dépends, que leurs demandes n’ont pas été prises en considération. «Pourquoi orienter la totalité des aides vers de nouveaux projets alors la majorité des demandes concernent l’aménagement ou l’extension ?», s’interroge interloqué un citoyen de Chellata. Un autre habitant du village Felden estime pour sa part que «les gens n’ont aucun intérêt à s’engager dans de nouveaux projets immobiliers, du moment qu’ils possèdent déjà des maisons qui ne demandent qu’à être rafistolées ou étendues.» D’aucuns ont enfin insisté sur l’indisponibilité des assiettes foncières se prêtant à un projet de construction, quand ces terrains ne font pas tout simplement défaut. «Il faut avoir une sacrée dose de courage et de témérité pour pouvoir investir, ne serait-ce que dans la construction d’une baraque, dans un endroit enclavé isolé et qui plus est, dépourvu de toute commodité», estime un quinquagénaire du village Ighil Oumced.

N. Maouche

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