Frikat / Un fort engouement pour l'habitat rural

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La commune de Frikat créée en 1985 est à dominante rurale si bien que la formule de l’habitat rural intéresse de milliers de citoyens. Au jour d’aujourd’hui, selon le maire de cette municipalité 2 247 demandes sont déposées et attendent toujours satisfaction. Parmi ces demandeurs, 427 ont entamé les travaux par leur contribution en attendant que les pouvoirs publics leur octroient les aides. A Frikat, cette formule a donné ses fruits. Dans un écrit adressé au wali par le premier magistrat de la commune, nous avons relevé ceci : » La commune de Frikat à vocation rurale, où la majorité de la population (15 000 habitants) réside dans les villages qui la composent et dont les problèmes sont d’ordre social liés, notamment, au volet du logement, l’habitat rural est un succès dans la mesure où toutes les aides octroyées dans les programmes antérieurs ont été réalisées, à savoir : 538 aides placées, 434 logements achevés, et 104 en cours. Ces chiffres nous donnent un taux de 80,56% d’avancement. A cet effet, cette réalité en faveur des efforts fournis mérite d’être encouragée en nous attribuant un quota conséquent pour répondre aux besoins de la commune tout en sachant que depuis la création de cette municipalité il n’y a que 20 logements de type LSL qui y ont été attribués ». Au cours de notre entrevue avec le maire de cette APC, ce dernier nous a fait savoir que dans tous les villages de Frikat, ces réalisations sont visibles de loin en raison de leur architecture particulière, information confirmée par de nombreux bénéficiaires. A Ath H’Niche, à titre d’exemple, un citoyen ayant consenti des sacrifices énormes en plus de cette aide nous a fait visiter sa villa. Il a confié : « Je n’ai jamais cru un jour avoir un tel logement surtout construit sur la terre de mes ancêtres. Dieu merci ! Avec les aides des autorités, me voilà avec ma famille dans un logement haut standing ». Ce n’est là qu’un seul exemple parmi d’autres. En tout cas, il faudrait que l’Etat continue à encourager cette formule car elle ne permet pas seulement de régler le problème du logement, mais elle oblige aussi les populations rurales à se sédentariser chez elles et éviter ainsi l’exode rural. « Avec le raccordement du gaz naturel dans nos villages, on sera comblé. Ici, au moins, on peut travailler nos terres et faire de l’élevage. Je vois que vivre dans un immeuble en ville est un véritable cauchemar », nous dit cet agriculteur, encore fier de vivre dans les traditions et coutumes de son village du côté d’Ath Ali, très loin de cette mutation à laquelle ni lui ni encore ses enfants n’accepteront pour tout l’or du monde.

Amar Ouramdane

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