La wilaya de Tizi Ouzou représente un marché très intéressant et juteux pour les écoles privées, tous paliers confondus.
La région s’est vite mise dans le bain depuis l’ouverture du secteur de l’enseignement aux privés.
C’est dire qu’en termes de “vécu” et d’expérience, Tizi Ouzou dispose d’une importante marge, qui lui permet actuellement de dépasser la logique quantitative et passer à un autre cap, celui de la qualité de l’enseignement dispensé. Cette démarche est d’autant plus nécessaire au vu des résultats obtenus l’an dernier. Les professionnels du secteur réfléchissent d’ores et déjà à la meilleure manière pour se replacer dans la marche de plus en plus concurrentielle. Les facteurs de compétitivité qu’étaient les bonnes conditions de travail et la meilleure prise en charge ont été vite concrétisés par d’excellents résultats enregistrés à Tizi Ouzou au cours des différents examens scolaires. Cependant, il est important de souligner que les réticences et autres hésitations demeurent toujours chez un grand nombre de personnes, le statut d’école privée. Des avantages concurrentiels que représentaient le transport à domicile des élèves, les bibliothèques avec salles de lecture et un fonds documentaire, des enseignants de qualité ne sont plus l’apanage des écoles privées. L’Etat tente de reprendre du terrain en misant sur des programmes d’aménagement des établissements scolaires, l’amélioration des prestations à l’image de la restauration. A Tizi Ouzou, les avis divergent à ce propos mais tendent tous à relever la nécessite d’ouvrir le marché pour les besoins de la concurrence. “L’an dernier, la direction de l’éducation de la wilaya de Tizi Ouzou a présenté une comparaison des résultats obtenus aux différents examens scolaires. L’objectif non avoué était de montrer et d’expliquer que le secteur public est plus performant que le privé. Même si les résultats du bac de l’an dernier n’étaient pas à la hauteur des espérances, ce n’est guère une raison de remettre en cause la qualité de l’enseignement dans le privé ; il y a une grande volonté d’aller de l’avant et booster le secteur à travers une amélioration des conditions d’accueil, qui sont bien meilleures que celles du secteur public», nous dit M. Karim Lateb, enseignant universitaire, cadre dirigeant d’un école privée à Tizi Ouzou. Cependant, il y a lieu de relever qu’en termes de moyens, l’école publique est dotée, contrairement aux années passées, de beaucoup plus d’équipements, qui lui permettent aujourd’hui, de rivaliser avec le secteur privé dans certains créneaux. Pour M. Lateb, il est clair que l’Etat “n’aide pas les écoles privées à élargir leurs champs d’action, il y a deux ou trois écoles qui ont fermé leurs portes cette année, faute de nouveaux inscrits. Les autres, dont la plupart ont été créées sur financement de l’ANSEJ, se débattent dans de multiples tracasseries administratives», ajoute notre interlocuteur. Ceci dit, les défenseurs du secteur privé estiment qu’il est nécessaire de le renforcer par des mesures incitatives et des facilitations administratives à même de permettre aux professionnels du secteur de rester sur le marché. “Même si ces écoles sont généralement réservées à une classe sociale aisée, s’agissant du fonctionnement et du rendement, il n’y a pas matière à comparaison. L’ordre, le suivi individualisé les moyens pédagogiques bien plus meilleurs, font des écoles privées une belle opportunité pour les élèves qui y sont scolarisés», a conclu M. Lateb.
A. Z.
