Un certain moment, l’idée d’ouvrir l’école au privé avait suscité un intérêt franc parmi les professionnels et les passionnés de l’acte pédagogique et, surtout, parmi les parents d’élèves prêts à consentir tous les sacrifices pour assurer l’avenir de leurs progénitures.
Cette éventualité était d’autant intéressante et envisageable que d’aucuns étaient, plus ou moins d’accord, avec le constat fait par Mme Griffou, l’auteur du fameux « L’école algérienne de Pavlov à Ibn Badis ». En plus de garantir un enseignement de qualité en s’assignant des objectifs « purement scientifiques » et en visant une finalité citoyenne, il était aussi attendu de cette école privée de desserrer l’étau sur l’école publique étouffée par ce sempiternel problème d’effectif.
Des écoles privées assurant un cursus classique ouvriront leurs portes essentiellement à Alger et à Tizi–ouzou. Agrées par l’Etat, ces établissements n’auront pas la liberté de ton qu’ils espéraient. Le contenu pédagogique de leur enseignement sera surveillé de près. Du coup, ces écoles n’intégreront pas les objectifs qu’ils avaient nourri au départ. Au final, et quand bien même son enseignement est de qualité elle façonnera le même citoyen que celui produit par l’école publique.
Quoiqu’il en soit, à Bouira, aucune école privée n’ouvrira ses portes à un enseignement général. Est-ce que la demande est moins importante que dans les 14 autres wilayas où le privé s’intéresse à l’école ? Sûrement pas. En fait, et même si les parents d’élèves salueraient une telle initiative, il ne se trouvait pas de professionnels emballés par cette idée. Par professionnels, on entend, bien entendu, des pédagogues aguerris. Cela étant, des enseignants du public dispense des cours, généralement à leurs élèves, moyennant un pécule. Cela aussi c’est du privé du privé pas très net. Cela dit, une école d’une autre nature, l’institut International de Management (INSIM), a ouvert ses portes en 2008.
D’autres écoles assurant des formations en informatiques sont implantées dans quasiment tous les chefs-lieux de daïra. Et bien entendu, plus que tout autre chose, les garderies, dites crèches, sont les établissements qui connaissent un franc succès.
Salas.O.A
