Bombe artisanale désamorcée

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Un attentat à l’explosif a été heureusement déjoué par les forces locales de sécurité, dans la nuit de dimanche à lundi, à la périphérie immédiate de Dellys, 60 km à l’est de Boumerdès.Des patrouilles de l’ANP et de la BMPJ sont intervenues, selon nos sources, suite à l’appel d’un groupe de villageois signalant la présence, cette nuit-là, vers 1 heure du matin, d’un objet suspect à mi-chemin entre la nouvelle ville et le lieudit Tiza. Dans cet endroit habituellement emprunté par les civils et les membres des services de sécurité, la vue d’un colis suscitait, en fait, une grande inquiétude. Arrivés sur les lieux, les services de sécurité y ont découvert effectivement une bombe de fabrication artisanale. En la dissimulant sous terre, quelques heures auparavant, les terroristes voulaient selon toute vraisemblance l’actionner à distance à un moment précis.Méthodiquement, les artificiers de la BMPJ ont tracé un périmètre de sécurité non loin d’un quartier, puis passé au peigne fin de nombreux coins avoisinants avant d’interrompre le fonctionnement de l’engin meurtrier. Dotée d’une minuterie, cette bombe de fabrication artisanale ressemble à d’autres engins de mort placés, il y a quelques années, dans des lieux publics d’Alger et sa périphérie. L’opération de désamorçage a duré, a-t-on précisé jusqu’à l’aurore. Et l’explosion qui s’est produite — provocant un cratère de plus de 30 cm — a été entendue à plusieurs km à la ronde, a-t-on encore indiqué. Persuadés que la horde sanguinaire locale voulait, encore une fois provoquer un carnage, les observateurs locaux de la scène sécuritaire recommandent de ne pas briser la vigilance.Cette contrée se rappelle avec crainte l’attentat à la voiture piégée ayant coûté la vie, en juin dernier, à un repenti. Il y a moins de trois semaines, un policier a trouvé la mort dans des circonstances similaires, au village voisin de Zemmouri. Entre le 15 juin et fin août, six autres bombes seront désamorcées également in extremis dans les localités de Dellys, Cap Djinet, Bordj Ménaïel et Ouled Aïssa. Ces attentats à la bombe sont l’œuvre, a-t-on signalé, d’un même réseau islamiste appartenant aux factions sanguinaires d’El Ansar et d’El Arkam supervisées par Hamid Saâdaoui, alias Abou El Haythem, ex-bras droit de Hassan Hattab…

Salim Haddou

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