Même si l’APC a fixé la date du démarrage de la campagne oléicole au 15 Décembre et ce, sur tout le territoire de la commune de Seddouk, les propriétaires d’oliveraies, harcelés par les maraudeurs d’olives qui sévissent de jour comme de nuit, ont d’ores et déjà entamé la cueillette des olives.
«J’aurai souhaité attendre la date du 15 décembre ou, carrément, les vacances scolaires pour avoir le soutien des enfants qui est d’un apport précieux durant la campagne oléicole, mais les voleurs ne nous ont pas laissés ce choix. Ils agissent de jour comme de nuit en toute impunité et si on retarde encore de quelques jours, il n’en restera rien pour nous. Voilà pourquoi on a entamé la récolte avant cette date butoir, même si les olives sont encore vertes par endroits», explique un agriculteur d’un village. Beaucoup de faits saillants durant cette campagne oléicole et qui ne sont pas des moindres bien entendu! A commencer par l’entretien des pistes que la municipalité a négligé. Cela a rendu la tache ardue pour les propriétaires d’oliveraies qui ne peuvent se rendre en voiture à leurs champs suite au mauvais état des pistes. Heureusement que la nature est clémente en agrémentant ce début de campagne de journées automnales ensoleillées avec parfois des pics de chaleur atteignant les 26°. Autres faits marquants, cette année, concurrence oblige entre une pléthore de points de vente qui naissent comme des champignons, le prix du quintal d’olives a atteint les cinq milles dinars alors que de mémoire d’homme, jamais il n’a dépassé la barre des quatre milles dinars même les années où la production était quasiment nulle. Cela n’est pas sans conséquences sur le prix de l’huile d’olive qui a atteint chez certaines huileries 450,00 dinars le litre, dépassant de loin les prévisions établies il y a quelques jours, fixées à 300,00 dinars le litre seulement, eu égard à la bonne production de cette année. «Les prix des facteurs de production, comme la main d’œuvre et les produits manufacturés, pour ne citer que ces deux cas, ont connu des hausses exorbitantes. Les pistes défectueuses obligent les agriculteurs à transporter les récoltes sur des tracteurs collectifs. Les droits de trituration ont connu aussi une hausse à peine voilée chez certains gérants des huileries qui préfèrent les prélèvements en nature qu’ils ont fixé à 1 litre pour 10 litres. Dans ce cas de figure, si le quintal d’olives donne un rendement de 25 litres, soit 2,5 litres à prélever, le prix du quintal de trituration atteindra donc les 1000 dinars en tout état de cause. Heureusement que d’autres gérants donnent un autre choix, plus judicieux, en acceptant les règlements en espèces fixé à 400 Dinars le quintal. Voila ce qui fait que le litre d’huile a atteint les 450 dinars en pleine campagne. «Et qu’en sera-t-il après la campagne!?», s’interroge un autre. Dans le douar d’Ath Aidel, le quintal d’olives donne généralement un rendement qui varie de15 à 25 litres.
L. Beddar
