Béjaïa Environnement : La cote d’alerte

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Pourquoi les villes de la wilaya de Béjaïa sont-elles jugées si sales, si polluées et si gangrenées par plusieurs maux ? Pourquoi ont-elles l’air d’être, pour la plupart abandonnées à elles-mêmes dans l’amoncellement de déchets, de détritus et de loques humaines en pleine désespérance ? Que faire pour que cessent ces détériorations et ces nuisances ? Tant de personnes et de populations sont livrées aux maladies contagieuses et aux épidémies de toutes sortes.

De nouvelles formes de pollution se sont développées, dans les villes de la wilaya de Béjaïa. Les citoyens s’en désolent et tirent la sonnette d’alarme, sur la pollution de l’air et ses effets sur la santé publique et l’environnement.

En effet, dans leurs déclarations, nos interlocuteurs dénoncent en premier lieu, le silence des autorités, qui devraient remédier à la situation

ainsi que l’incivisme du citoyen. “De nos jours, il y a de la pollution partout, même sur la plage. Les gaz qui s’échappent des usines et des voitures sont mauvais pour les humains et pour la planète car ce sont des produits toxiques’’, déclare un habitant de Béjaïa.

“Rien n’est contrôlé dans notre pays’’, ajoute un autre, qui fait allusion aux multiples décharges publiques polluantes, qui prennent forme ici et là aux égouts qui se déversent à ciel ouvert, dans les oueds, rivières et la mer, aux départs de feu de forêts, plus particulièrement en pleine période de canicule…

Face à cette situation, l’on estime que la qualité de l’air n’est pas contrôlée ! Les brumes épaisses de fumée se dégagent des décharges communales, souvent implantées aux abords des routes, des oueds et du littoral, empêchant les habitants de respirer convenablement. Le cas notamment, de plusieurs localités à Béjaïa où les décharges sont créées anarchiquement sur les deux bords des routes nationales, ou pire encore, près des habitations. Aussi, les embouteillages qui se forment tout au long des routes principales, particulièrement à l’intérieur des villes, est la cause de pollution des grandes villes du fait du gaz dégagé par chaque véhicule. En outre, la pollution de l’air provoque principalement des irritations des yeux, des problèmes de vision et des difficultés à respirer. Cette pollution peut aussi entraîner des douleurs de poitrine et des toux. Les personnes les plus fragiles sont les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes sensibles (fumeurs, asthmatiques…). Dans les cas extrêmes, des risques de cancer sont possibles. A la rigueur, la qualité de l’air normalement doit être contrôlée plusieurs fois par jour. “Les concentrations de quatre polluants sont surveillés : le dioxyde de soufre, le dioxyde d’azote, l’ozone et les particules en suspension.

La qualité de l’air est définie par un indice appelé indice ATMO. Cet indice

varie de 1 (très bonne qualité de l’air) à 10 (très mauvaise qualité de

l’air)’’, dira un enseignant du secondaire en géographie.

Pour ce dernier, la pollution de l’air ne touche pas seulement la plus basse couche de l’atmosphère (la troposphère). Certains polluants sont rejetés encore plus haut dans l’atmosphère. L’augmentation des émissions de gaz à effet de serre (comme le dioxyde de carbone) au cours du XXe siècle, a accentué le

phénomène naturel d’effet de serre. Celui-ci est à l’origine du réchauffement global

de la planète, qui devrait se poursuivre tout au long du xxie siècle.

Les solutions envisagées pour réduire la pollution de l’air sont, entre autres, la réduction des transports et surtout des déplacements en voiture ; l’utilisation de systèmes complexes qui limitent la pollution atmosphérique, comme les pots catalytiques pour les voitures qui sont obligatoires, les filtres atmosphériques pour les cheminées d’usines… Le développement des énergies renouvelables dites « propres », comme l’énergie du Soleil (énergie solaire), du vent (énergie éolienne), des marées (énergie marémotrice), etc. Et pour rappel, le président Abdelaziz Bouteflika a déjà soulevé le problème, en demandant à la communauté internationale “d’aider son pays à lutter contre la pollution’’.

M. Outemzabt

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