Les fournisseurs proposent un arrêt provisoire de l’activité

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Les éleveurs de poulets de chair travaillant en partenariat avec les fournisseurs de moyens de production sont inquiets quant à la tournure prise par les évènements, en leur défaveur bien entendu.

L’association consiste en la garantie des moyens de production par les fournisseurs aux producteurs, ces derniers, en contrepartie, doivent mettre dans l’affaire les bâtiments plus le matériel dont ils disposent et de n’orienter la marchandise une fois à maturité qu’en direction des points de vente des bailleurs de fonds. Des perturbations dans l’activité il y’en a eu avant janvier 2009, lorsque le prix de l’alimentation a stagné à la hausse aux alentours de 4 000 DA/kg, mais les éleveurs de Aomar approvisionnés par le prix de la mini-zone d’activité et ceux alimenté par le vendeur Krichiche de la daïra, travaillaient quand même du fait du cours du poulet de chair oscillant entre 250 et 300 DA/kg. Cependant, le retour à la normale dans le créneau n’a lieu qu’à partir de janvier – février 2009, lorsque le quintal d’aliments est passé de 4 000 à 3 000 DA, soit 1 000 DA de moins sur le même poids. La relance, on se rappelle, a repris de plus belle. A ce moment, les agriculteurs n’ayant pas «rempli» leur poulailler en 2007 et 2008 pour cause de l’investissement trop élevé et peu prolifique, ont repris du service. Ce cas présent est des plus décourageants, c’est le type de perturbation qui conduit tout droit vers la faillite. Brutalement, le cours du produit fini qui est l’aliment est remonté à 4 100 DA le quintal, et sur les marchés de gros, les spéculateurs n’offrent aux producteurs que 120 à 130 DA/kg, pour leur afficher à la revente en détail un prix de 230 DA/kg. C’est d’ailleurs par rapport à ce prix jugé trop bas, que les fournisseurs, dit-on en milieu paysan, ont avisé leurs associés éleveurs de leurs intentions d’arrêter un moment le financement jusqu’à ce que les choses soient claires.

A. Chérif

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