Le Syndicat d’entreprise des travailleurs de l’Education (Sete) interpelle le wali de Tizi Ouzou, sur le blocage de la régularisation des situations financières des travailleurs de l’Education. Dans une lettre adressée au premier responsable de la wilaya, diffusée hier, le syndicat ne met pas de gants pour fustiger les responsables du secteur et dénoncer le zèle de certains organismes publics.
Rien ne va plus au sein du secteur de l’Education à Tizi Ouzou. Après les récentes déclarations incendiaires du Satef et L’Unpef, contre la gestion du directeur de l’Education, voilà qu’un autre syndicat, le Sete, affilié à l’Union générale des travailleurs algériens leur emboîte le pas et tire sur les responsables du secteur.
Ce sont les retards constatés, dans le versement des salaires et autres indemnités, qui ont fait réagir hier, le Sete dénonçant, dans une lettre adressée au wali de Tizi Ouzou, la “bureaucratie” et le “mépris” envers les travailleurs du secteur de l’Education.
Dans cette lettre au wali diffusée hier, au terme de la réunion de son bureau exécutif, le Syndicat d’entreprise des travailleurs de l’Education constate avec “amertume” le non-versement des arriérés de salaires et autres primes promises pour le 20 décembre dernier. “Des travailleurs se retrouvent malgré eux pénalisés par tous ces retards occasionnés dans le versement de leurs maigres pénitences qu’est le salaire et dans le traitement de leurs situations socioprofessionnelles”.
Il s’agit surtout, du versement d’arriérés des salaires et la régularisation de primes et autres indemnités dont certaines remontent à trois ans de cela.
Selon un responsable du Sete, le directeur de l’Education à Tizi Ouzou se serait engagé à régler “théoriquement” la situation mais en vain, les travailleurs n’ont à ce jour rien reçu.
Le Sete qualifie ce retard d’humiliation que subissent les travailleurs à la veille des vacances d’hiver. “Les travailleurs ne comprennent pas ce traitement de faveur tant de la part de la tutelle que des autorités locales», déclare le syndicat, qui dénonce dans le même document “l’absence de volonté de la part des autorités locales, quant à la mise en place définitive et une fois pour toute de l’agence comptable”. Il faut rappeler dans ce sillage que ce dernier point relatif à l’installation de l’agence comptable, qui faisait partie des revendications des enseignants, lors du fameux mouvement de grève de l’an dernier, a été traité par l’ex-wali de Tizi Ouzou, Hocine Mazouz. On se souvient que ce dernier a délégué des représentants, pour siéger avec les cadres du service paie de la direction de l’Education à Tizi Ouzou. “Il y a l’assainissement de toutes les situations mais depuis, on est revenu à un mode de fonctionnement bureaucratique», note un responsable du Sete, contacté par nos soins. Ce dernier précise par ailleurs que la commission devant servir d’agence comptable installée à la direction de l’Education s’est faite sans le concours du Trésor public.
Ce dernier, indiquent des sources bien informées, a opposé son niet pour le règlement des situations présentées par ladite agence comptable. Le Sete dit ne pas comprendre comment leurs homologues des autres wilayas ont été régularisés sans la moindre contrainte alors qu’à Tizi Ouzou, le blocage qualifié de nœud gordien persiste toujours. Du coup, le Syndicat d’entreprise des travailleurs de l’éducation interpelle le premier magistrat de la wilaya, pour prendre en charge ce problème qui “empoisonne la vie aux travailleurs mais aussi celle de leurs enfants qui ne peuvent eux, aussi jouir pleinement de leurs vacances”.
De son côté le Satef avait, pour rappel, exiger une commission d’enquête ministérielle pour “déterminer les tenants et aboutissants” de la gestion de ladite direction de l’Education, alors que l’Unpef a accusé le directeur de l’Education de se cacher derrière les résultats obtenus par la wilaya de Tizi Ouzou ces deux dernières années, lors des examens notamment au bac, alors que ces mêmes-résultats sont, selon l’Unpef, l’aboutissement d’un long travail effectué par la base, c’est-à-dire l’enseignant et surtout l’élève.
A. Z.