INSP : Un guide scolaire pour sensibiliser au sida

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L’Association Aids Algérie (Association pour l’information sur les drogues et le sida), a présenté hier matin à l’Institut national de la santé publique (INSP) son premier guide référentiel national qui aide à lutter contre toute forme de discrimination à l’égard des personnes vivant avec le HIV en Algérie. La cérémonie de présentation a eu lieu en présence des cadres des ministères de l’Education et de la Santé ainsi que des représentants des organisations onusiennes accréditées à Alger et du mouvement associatif.

Les différentes interventions ont été axées sur l’élaboration du guide conçu dans le cadre de la mise en œuvre du projet de partenariat entre l’association Aids Algérie et l’Unesco, l’Onusida, ainsi que le Bureau international de l’éducation. Destiné aux acteurs du processus éducatif mais aussi à tous les partenaires sociaux du système éducatif engagés dans la lutte contre la pandémie du VIH/SIDA et ses stigmates, ce guide se veut à la fois une source d’information sur le virus, une analyse de la réponse du secteur de l’Education nationale en matière de lutte contre la maladie, une nouvelle orientation des programmes éducatifs visant non seulement la réduction de la vulnérabilité des jeunes au VIH/SIDA, mais aussi le développement de compétences en rapport avec la lutte contre la stigmatisation et la discrimination des personnes affectées et infectées par le virus. C’est un document méthodologique proposant des situations d’apprentissage significatives, participatives et interactives.  » Il vise en fait à mettre à la disposition des enseignants, formateurs, planificateurs et concepteurs, des manuels scolaires d’un référentiel national sur la réponse du système éducatif à la discrimination des PVIH à travers la transmission d’attitudes non discriminatoires basées sur le respect de la vie et de la dignité des personnes « , souligne l’association qui met en exergue l’intérêt primordial de la prévention dans les stratégies de lutte contre le VIH. L’association rappellera à ce propos le discours du Président Bouteflika, lors de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida, (le 1er décembre 2003), dans lequel il avait souligné « le rôle de l’éducation et des enseignants bien informés dans la prévention du sida non seulement pour réduire le risque de contamination mais également pour diminuer la vulnérabilité par rapport à la maladie ». Pour rappel, Aids Algérie est une association créée en 1996 par un groupe de bénévoles activant dans les domaines de la santé de la jeunesse, de l’éducation et du développement communautaire. Elle mène une série d’actions pour la préservation de la santé de l’individu, des communautés et le bien-être de la cellule familiale dans une société saine et équilibrée. Aids Algérie, qui milite depuis sa création pour informer sur le VIH, a mis en place un important plan d’action financé par l’Union européenne, axé entre autres, sur de larges campagnes de sensibilisation et d’information dans les régions du Sud du pays, notamment auprès de la population de Tamanrasset. Il y a lieu de noter que le nombre des sidéens recensés en Algérie depuis 1985 au 30 septembre 2010, est de 1 118 cas de sidéens et de 4 745 cas de séropositifs. L’Organisation des Nations unies pour le sida (Onusida) avait relevé dans son rapport 2010, relatif à l’évolution du VIH sida dans le monde, que l’Algérie fait partie des pays à profil épidémiologique bas avec une séroprévalence de l’ordre de 0,1% et est parmi les pays où les dons de sang sont totalement contrôlés (100%) et « avec une qualité assurée » par les centres de don de sang.

L’Algérie est le premier pays de la région à avoir permis à tous les sidéens d’accéder aux médicaments antirétroviraux et à la trithérapie gratuitement et durablement.

R. N.

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