La Direction de l’éducation de Béjaia va-t-elle prendre des décisions équitables pour rétablir dans leurs droits les élèves du lycée Mouhali, qui ont attendu depuis la fin de l’année vainement la réception des bulletins scolaires ? La galère continue pour eux qui n’ont pas encore cloturé la fin de l’année scolaire et la rentrée prochaine semble être compromise et sonne comme un glas pour un grand nombre d’entre eux qui sont probablement exclus de l’établissement sans qu’ils aient en temps opportun ce quitus précieux exigé par les centres de formation professionnelle étatiques pour d’éventuelles inscriptions en leur sein. “Bien que ma fille ait échoué au bac pour la deuxième fois, j’exigerai qu’elle soit réinscrite cette année dans ce lycée, tant qu’ils lui ont enlevé toute chance de s’inscrire ailleurs”, tempête un parent d’élève visiblement au bord de la déprime. L’amertume se lit dans les visages de ces lycéens en ce lundi 05/09/2005 venus nombreux réclamer leurs bulletins et qui ne décolèrent pas dans la salle d’attente du lycée devant les regards désolés du personnel administratif qui ne peut rien, sauf de comprendre leur misère noire. Néanmoins, de temps à autre, quelqu’un essaye tant bien que mal de remonter le moral et redonner le courage à certains élèves qui s’affichent inconsolables tant le mal est très profond. Il s’agit de leur avenir sacrifié sur l’autel de la rancœur. Ce qui est impensable, voire même impossible à imaginer, avec tous les problèmes vécus aucun responsable n’a été dépêché pour préparer la rentrée scolaire qui semble compromise et pas-même l’affectation d’un directeur. Le soin est laissé pour le seul secrétaire général qui ne sait plus où donner de la tête avec cette marée humaine qui déferle dans son bureau pour le retrait de leurs bulletins et il est astreint de répondre laconiquement à chaque fois : “Ils ne sont pas prêts mais nous pouvons toujours vous donner les notes et le sort réservé à chacun”. A une question que nous lui avons posée concernant cette fameuse instruction que lui a adressée, fin juillet, la directrice de l’éducation de Béjaia, pour signer les bulletins et les adresser aux concernés, Mr Aired Tahar, c’est de lui qu’il s’agit, nous dira à cet effet : “ Je me trouvais à Alger quand le président de l’association des parents d’élèves m’a téléphoné pour me faire part de cette fameuse décision. En rentrant, je suis allé à la D.G. de Béjaia pour leur signifier que je n’approuverai pas le travail fait par les autres, mais malheureusement, je n’ai trouvé aucun responsable en poste”.En tout état de cause, ce problème crucial semble s’inscrire dans la durée et son épilogue n’est pas pour demain, pendant que les lycéens restent ballottés entre la flegmatique direction de l’éducation de Béjaia et l’absence d’un responsable digne de ce nom, ayant les pouvoirs et la compétence de gérer un lycée gangrené par des problèmes, des futilités, pour ainsi dire, qui n’ont pas leur raison d’être.
L. Beddar
