La Dépêche De Kabylie : Le public était nombreux ce soir et probablement demain (entretien réalisé jeudi) à venir vous écouter chanter. Quel est le secret de cette vénération ?
Lounis AÏt Menguellet : Sincèrement, je ne me l’explique pas. Je veux dire par là que le public fait de plusieurs générations se retrouve peut-être, dans le sens que je donne à mes chansons. Et puis, il ne faut pas être clerc pour savoir que les textes empreints de sincérité et parfois de vécu ne peuvent que provoquer de l’attirance car chacun, à un moment ou un autre, se dit que telle chanson est composée pour lui. En vérité le public est attiré par le vrai et le sincère.
Tout le monde s’accorde à dire qu’en assistant à vos galas, le sentiment de quiétude est omniprésent dans la salle. Y a-t-il une relation de cause à effet ?
C’est à tout mon honneur d’apprendre cela. Si tel est le cas, il est peut-être dû au fait
que le contenu des chansons, rajouté à l’écoute attentive des auditeurs font que le massage passe. En tout cas, je suis content d’apprendre cela.
“Quand un être cher nous quitte, il emporte avec lui un peu de nous», c’est par cette phrase lourde de sens que vous avez tenu à honorer la mémoire de Karim Ouahmed, décédé récemment.
Oui, c’est un ami de longue date, il nous a quittés récemment. Que Dieu ait son âme. La phrase que vous venez de citer reflète on ne peut mieux toute l’affection que j’avais pour lui. Il nous a quittés précocement.
La salle Atlas vous a toujours réservé un accueil des plus chaleureux. Et c’est toujours avec la même ferveur que votre public, nombreux au demeurant, s’y rend. Y a-t-il un secret ?
Non, il n’y a aucun secret. Vous savez, c’est en …1974 que je me suis produit pour la première fois, dans cette salle. Et depuis, je crois, j’ai toujours connu le même décor, la même ambiance même si des générations entières m’ont accompagné dans les tournées. En effet, dans cette salle que j’apprécie, le public m’a toujours accueilli avec la même ferveur et c’est pour cela que je m’y rends moi aussi avec le même plaisir partagé.
A l’orée de la nouvelle année, avez-vous un message particulier à transmettre à ceux qui vous apprécient ?
Je leur souhaite sincèrement une nouvelle année pleine de bonnes choses. Je les remercie de s’être déplacés si nombreux ce soir malgré le climat peu clément. Longue vie à votre journal la Dépêche de Kabylie, bonne continuation et bonne année.
Propos recueillis par F. Z.
