L’association Tighri, sur plusieurs fronts

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Si le mouvement associatif semble être plongé dans la léthargie, il reste toutefois des associations qui activent contre vents et marées en dépit de leurs moyens dérisoires. L’association Thighri du village d’Ath Aoualhadj à Ath Yahia Moussa, est l’une d’elles. En effet, dans cette localité, ô combien déshéritée, une telle association ne peut être que bénéfique pour les jeunes. “Notre conscience ne nous permet pas de laisser toute cette jeunesse livrée à elle même. Dès la création de l’association, nous avons essayé de prendre en charge aussi bien le côté social que le côté culturel. Nous avons monté une troupe théâtrale. A nos yeux, cette dernière a permis aux enfants, aujourd’hui adolescents, de se forger même une personnalité”, nous a confié un membre fondateur que nous avons approché.Le souci des membres de l’association dépasse les petites activités. L’initiative à l’actif du groupe qui mérite d’être citée est la prise en charge des femmes rurales : cours d’alphabétisation, section de couture. En collaboration avec le centre Lewhi de Tizi Ouzou chargé de la prise en charge de l’enfant en difficulté, les membres de l’association ont à maintes reprises organisé des conférences au sein de leur village, notamment sur le Sida et le suicide.Concernant les cours d’alphabétisation, ils sont dispensés par des jeunes étudiantes car seules les femmes sont concernées. “Notre programme est aussi vaste que le croient certains. De nombreux projets y sont inscrits, mais seulement, sur le terrain, nous sommes en butte à de nombreux problèmes, notamment financiers. Même nos jeunes de la section des échecs rencontrent des entraves. Mais, je tiens à les remercier pour leurs dévouement. Il ne faut pas oublier que nous avons des champions de wilaya et même un vice-champion à l’échelle nationale”, nous déclare Seddiki Mohamed, membre actif au sein du mouvement associatif. Interrogé sur le programme concocté pour la célébration du double anniversaire du Printemps amazigh et du Printemps noir, notre interlocuteur nous dira qu’il n’est pas encore arrêté, mais qu’il sera varié et sortira de la routine. “Il faudrait innover en matière de célébration. Ce ne sera pas seulement du folklore”, a-t-il conclu.

Amar Ouramdane

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