Un plan de sauvegarde du patrimoine

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La direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou vient d’affecter une jeune sociologue dans le cadre de la découverte et du recensement du patrimoine matériel et immatériel de la daïra de Larbaâ Nath Irathen dans un souci de sauvegarde. La finalité de cette entreprise très louable est de dresser un plan de sauvegarde de ce dit patrimoine matériel et immatériel. Pour ce qui est du patrimoine matériel, il s’agit du domaine archéologique (vieilles maisons, la poterie ancienne, les outils anciens, les tapis anciens, les bijoux, les mausolées, les lieux saints, zaouias, les vieilles fontaines…). Pour ce qui est du patrimoine immatériel, il s’agit des coutumes, des traditions, des mœurs, des fêtes traditionnelles, des adages, des proverbes, des dictons, de la structure sociologique des villages kabyles, Tiwizi, Timcheret, poésie ancienne. Cette sociologue qui est sur le terrain depuis six mois avance dans ses recherches et travaux. Elle vient de dresser une carte du patrimoine culturel de la daïra de Larbaâ Nath Irathen (LNI-Irdjen-Aït Aoguacha) qui explique et où on peut lire dans la légende : lieux saints, zaouias, tapisserie, poterie, fontaines, personnalités historiques, culturelles, écrivains, poètes, coutumes et traditions (où ils sont maintenus et conservés).Des sorties ont été effectuées sur le terrain et les fiches d’inventaire ont été établies. Une tâche qui n’est pas souvent facile, car l’aide attendue du point de vue informations sur les lieux du patrimoine recherché est souvent ignoré par la population locale. Notre interlocuteur interpelle à ce sujet, les citoyennes et citoyens de la daïra de Larbaâ Nath Irathen de se rapprocher du centre culturel H’sen Meziani pour toute information relevant du patrimoine matériel et immatériel. Cette dernière, nous fait aussi part de son constat quant à ce patrimoine en voie de disparition et qu’il y a lieu de sauver. Elle nous informe que la direction de la culture dans ce cadre de sauvegarde intervient à l’aide d’un plan d’intervention axés surtout en majorité à la sensibilisation.Il est à signaler aussi l’intervention de cette institution culturelle étatique contre la destruction et pour la restauration du patrimoine. L’objectif de ce travail entrepris est dans un premier temps de collecter les données et par ricochet créer un centre d’archives au niveau du centre culturel H’sen-Mezani de Larbaâ Nath Irathen. Un centre d’archives qui servira dans l’avenir comme outil de références aux recherches et à l’acquisition des connaissances dans le domaine de l’histoire du volet culturel. “Il faut dire aussi que par cet acte, nous aurons sauvé toute une mémoire collective de l’oubli”, nous dira notre sociologue. Mlle Behas maîtrise bien son objet et mène bien son chantier qu’elle vient de mettre en œuvre.Elle mérite d’être encouragée et permanisée dans cette fondation.

Hamid Meradji

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