Une ville en mal de cadre de vie

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Tizi Ouzou a fini par apprendre à vivre avec ces maux, anarchie, désordre… Alors qu’elle est appelée à assumer le statut de capitale du Djurdjura, la wilaya ne sort pas encore la tête de l’eau au grand dam de ses habitants.

Ces derniers espèrent une réaction de la part des responsables, qui doivent justement, apporter une thérapie à même de résoudre les problèmes et trouver des solutions aux contraintes, qui empêchent la région d’avoir un bon cadre de vie.

Insalubrité parkings sauvages, environnement dégradé la ville suffoque ! De la Petite Suisse, il ne reste que les souvenirs racontés fièrement, par tous ceux qui ont eu à vivre à cette époque.

C’est au moment où de colossales enveloppes financières sont dégagées et consommées dans le cadre des différents programmes d’aménagement urbain, que certains chefs-lieux des localités de la wilaya de Tizi Ouzou croulent véritablement sous les décombres de l’anarchie et du désordre. Au centre-ville mais aussi dans les communes éloignées, le constat est pratiquement le même, les projets d’aménagement urbain n’ont pas réglé la situation. Pis encore, les budgets consommés n’ont au final, servi qu’à justifier des dépenses sans pour autant que cela profite aux populations. Au chef-lieu de wilaya, le tableau est désolent. Des trottoirs défoncés et des réseaux d’assainissement à ciel ouvert. Des coins stratégiques pour le chef-lieu à l’image de la rue Lamali-Ahmed, longeant le Centre hôspitalo-universitaire est dans un piteux état. Emprunter cette voie est presque un rituel au quotidien, pour des milliers de Tizi Ouzéens, en ce sens que cette rue donne sur la Nouvelle-Ville, l’université Mouloud-Mammeri mais aussi le stade du 1er-Novembre, vu de cet angle, son aménagement devait constituer la priorité. Hélas ! Les citoyens se désolent à chaque fois de l’état des trottoirs, défoncés à plusieurs endroits laissant apparaître au grand jour, les défauts de réalisation des réseaux d’assainissement. Et dire que ce tronçon se trouve juste en face, d’un établissement hospitalier. Même topo pour les autres quartiers de la ville.

Une rue non moins importante que celle de la rue Lamali, est également, dans un état qui laisse à désirer. La Grande rue de Tizi Ouzou, de loin la plus fréquentée dans la ville des Genêts. C’est pratiquement, la vitrine de la ville de Tizi Ouzou qui surprend le visiteur. Plusieurs parmi ceux qui viennent pour la première fois la capitale du Djurdjura, ne tardent pas à montrer leur étonnement quant à l’anarchie mais surtout à l’absence d’un véritable plan d’urbanisation. Alors que des milliards ont été dépensés, pour redorer le blason d’une ville considérée à juste titre comme la capitale du Djurdjura, les citoyens ne voient toujours pas le cadre de vie “idéal” qu’on leur a promis à maintes reprises venir. Et c’est en ces moments du grand froid et de mauvais temps que les tares d’une politique de replâtrage apparaissent au grand jour.

“Quand l’aménagement urbain devient… mirage”

L’avènement de la période hivernale fait craindre justement le pire à la population qui, une fois encore devra subir. Le volume des pluies qui se sont déversées sur la région ont mis justement à nu ces lacunes, qui appellent en tout cas, une intervention urgente, nécessaire pour permettre aux citoyens de passer cette période, dans des conditions plutôt correctes et d’éloigner le spectre des catastrophes, inondations… du fait de la défection des canaux d’évacuation des eaux, entre autres. Bien évidemment, ces deux cas sont loin de constituer une exception. L’anarchie est partout et le désordre prend l’allure d’une dynamique d’ensemble qui ne veut pas apparemment, lâché la capitale du Djurdjura.

A quoi auront donc servi les milliards dépensés pour, dit-on, améliorer le cadre de vie ? A l’instar du chef-lieu de wilaya, d’autres localités souffrent du même état de fait. Tizi N’tleta, dans la daïra des Ouadhias est un exemple typique de ce qui peut-être un désastre “urbanistique”. Le chef-lieu communal croule sous les décombres d’une anarchie, qui prend sérieusement l’allure d’un interminable feuilleton. Dès que le mauvais temps pointe du nez, un indescriptible blocage s’en suit. Récemment, alors que les travaux de réfection des réseaux d’alimentation en eau potable ont causé d’énormes perturbations de la circulation. Inscrite depuis des années, l’opération portant aménagement urbain n’est pas encore concrétisée. Dans la commune voisine, Beni Douala en l’occurrence, l’état des lieux ne prête pas à l’optimisme. Le chef-lieu est complètement dominé par une anarchie. Des projets entamés il y a plusieurs semaines ne sont pas encore réalisés. Au niveau de la place, qui sert de station des transporteurs desservants la ligne de Tizi Ouzou, importante pour les citoyens, n’est toujours pas aménagée alors qu’un grand “cratère” du fait des travaux suscités, laissé en l’état depuis plusieurs jours, empêche toujours des citoyens d’attendre tranquillement sur le trottoir un moyen de transport. On peut citer pratiquement toutes les régions de la wilaya, qui affichent une piètre image sur ce plan. Souk El Tenine, Maâtkas, Boghni, Aïn Zaouïa, Tigzirt, Yakouren ou Azeffoun, la liste des régions en manque d’aménagement est très longue.

Les citoyens espèrent justement une meilleure prise en charge de ce volet et une rentabilisation au maximum des enveloppes annoncées et dont la wilaya devra bénéficier. Pour rappel, une enveloppe de 265 milliards de dinars a été dégagée par l’Etat pour le quinquennat en cours ajouté à un important reliquat de 110 milliards de dinars des précédentes années.

A. Z.

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