Cap sur la vulgarisation de la “culture d’entreprise”

Partager

L’Union locale UGTA de Béjaïa a entamé ces jours-ci, une série de rencontres-marathon avec les différents acteurs de la sphère économique de la région pour leur inculquer, dit-on, “la culture d’entreprise”. Jusqu’à avant-hier, plusieurs entreprises implantées dans les communes d’Amizour, Kherrata et Sidi Aïch ont été visitées par les responsables locaux de l’UGTA. Les visites effectuées au sein de ces entreprises ont été par ailleurs, sanctionnées par des rapports mettant en relief leurs situations après un échange de points de vue avec les représentants des travailleurs et les responsables de ces entreprises. Selon les imitateurs de cette démarche, les rapports établis seront adressés à la Centrale syndicale avant d’être transmis ensuite aux pouvoirs publics. Il importe de faire remarquer que ces visites interviennent dans un contexte marqué par des contestations au sein de plusieurs entités économiques aux quatre coins de la wilaya. Des mouvements de protestation enclenchés suite à l’exclusion du partenaire social dans la prise de décision. En témoigne la dernière décision portant l’absorption de l’EPBTP de Béjaïa par EPE; Getic de Setif. Une décision unilaterale, “jugée” inconsidérée par la section syndicale de cette entreprise. Louant les vertus du dialogue, l’union locale UGTA de Béjaïa veut à travers sa sortie, redéfinir les relations entre les employeurs et les employés. Un cadre faisant de la concertation un préalable pour aplanir des situations conflictuelles souvent à l’origine de crises notamment de confiance au sein des entreprises économiques de la wilaya de Béjaïa. Ce changement de politique, pour le moins inattendu, au sein de la controversée UGTA témoigne d’une nouvelle opération de charme en direction des travailleurs, dont l’objectif inavoué reste un éventuel retour retentissant de celle-ci sur la scène de la lutte syndicale avant la tenue de la tripartite.

Une hypothèse d’autant plus plausible dans la mesure où l’Organisation de Sidi Saïd, du moins au niveau local, a été souvent mise à mal ou désavouée par des travailleurs ne croyant plus aux discours lénifiants de ses responsables. Les mêmes responsables syndicaux auront à se rendre dans les prochains jours, dans d’autres entreprises implantées sur les territoires des communes de Béjaïa et Akbou.

B.B.

Partager