Les parents d’élèves saisissent le wali

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La fermeture de la rue des Frères Kherraz, sise au centre ville d’Amizour, par un entrepreneur qui effectue des travaux de construction d’un centre financier, continue de provoquer l’ire des usagers de cette ruelle presque sans issue.

En effet, après l’action en justice contre l’entrepreneur, menée par des commerçants qui se sentent entravés dans leurs activités, la contestation s’élargit aux parents d’élèves de l’école primaire «les 3 martyrs». Ces derniers mécontents viennent donc emboîter le pas aux commerçants en saisissant le wali par une requête dans l’espoir de mettre fin à ce qu’ils qualifient de «grave problème d’entrave à la circulation des écoliers», en accusant directement l’entrepreneur ainsi que les responsables locaux. Les auteurs de la correspondance datée du 18 du mois courant indiquent qu’ «un entrepreneur, avec le silence des responsables locaux, et ce depuis la rentrée scolaire et pouvant s’éterniser, s’est permis de couper totalement l’accès de toute une rue pour y entreposer ses matériaux de construction, et ne laissant aux piétons qu’un trottoir réduit et menacé par l’effondrement d’un mur adjacent».

Ces parents d’élèves en colère ont fait savoir de surcroît que ce projet controversé a été «détourné» de son objectif initial qui était, selon eux, de réaliser une cantine scolaire au profit de leurs petits enfants sur la même assiette utilisée en ce moment pour la réalisation d’un hôtel des finances. «Le chantier, source de problèmes, est issu d’un projet détourné puisque auparavant, il s’agissait de réaliser une cantine mitoyenne de cet établissement scolaire.» Estimant que leurs bambins sont doublement lésés, les parents rapportent au wali la galère de ces petits innocents face à de pareilles situations, ayant engendré des contraintes de «déplacer des groupes d’élèves par un chemin périlleux et lointain, qui traverse une route nationale, en passant par un petit pont non sécurisé et par tous les temps pour parvenir à un autre siège de restauration, réquisitionnant même leurs enseignants accompagnateurs.»

Nadir Touati

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