Il y’a à peine quelques années, la commune d’Ath Laqser n’avait rien à envier aux régions à vocation touristique.
En effet, les 2/3 de sa superficie étaient recouverts d’une forêt très dense, constituée de multiples espèces végétales dominées par le pin d’Alep dont certains arbres sont plus que centenaires. Malgré l’exploitation à outrance qu’elle a subi par les colons français et malgré les multiples incendies volontaires de l’armée française, cette forêt qui servait de refuge aux moudjahiddine du temps de la guerre de libération a conservé toute sa splendeur jusqu’à la fin des années 80. Hélas ! Ce trésor est en voie de disparition par faute de l’homme : incendies volontaires, coupe d’arbustes, et défrichage sauvage. Le comble dans tout cela est que ces actes criminels écologiquement parlant sont devenus banals eu égard au manque de réaction de toutes les parties concernées. Sur ce plan, l’environnement est en train de subir de graves dégradations. Les fossés qui longent le CW 24 sont jonchés de bouteilles de bière et de vin jetées par les saoulards nocturnes. Les cours d’eau principalement ceux qui bordent le chef-lieu de la commune sont transformés en dépotoirs. Les centaines de tonnes de terre jetées par les entreprises privées dans le lit de ces oueds sont recouvertes de déchets de toutes matières : restes de ferrailles, de briques, de parpaings, bris de verre, pneus usagés et autres cartons et emballages. En outre, par manque de civisme, les citoyens jettent leurs ordures ménagères n’importe où sans se soucier de l’impact, ni sur l’environnement, ni sur leur santé. De par ces multiples agressions et l’érosion accélérée des sols par la disparition de la couverture végétale, cette région est en phase de pré désertification. Il est souhaitable que les parties concernées du pouvoir public et société civile prennent conscience et réagissent en conséquence, car il y va de l’avenir des générations futures. Le problème n’est pas local, il est national.
B. D. B.