Théâtre d’un attentat à l’explosif, heureusement déjoué le week-end dernier par les forces locales de sécurité, le village rural d’Ouled Aïssa, relevant de la daïra de Naciria, a enregistré dans la nuit de mardi à mercredi une énième victime de l’islamisme armé.Avant-hier, aux environs de 20h, un groupe terroriste composé de six éléments a fait irruption au chef-lieu de cette commune où il a attenté à la vie d’un citoyen âgé de 40 ans et répondant au nom de Moh-Seghir Chorfi.Ce villageois, boîteux, venait de garer sa voiture de marque Jetta peu avant la prière de l’Icha non loin d’un marché jouxtant un arrêt de bus, lorsqu’il fut surpris par les terroristes qui l’ont mitraillé, ne lui laissant aucune chance de survie.Selon des informations recoupées, cet attentat a été perpétré par six sanguinaires. Trois d’entre-eux ont froidement exécuté leur victime de plusieurs rafales d’armes automatiques pendant que leurs acolytes, en tenue afghane, faisaient le guet au coin d’une ruelle mal éclairée. Mortellement touchée à la nuque, la victime a aussitôt succombé à ses blessures.Son forfait accompli, ce commando islamiste, dont deux éléments sont identifiés comme étant Omar Hamma et un certain Mouh, respectivement originaires d’Ouled Aïssa et du douar voisin d’Ouled Abdellah, a pris la fuite en direction des maquis avoisinants. Déclenchée par des patrouilles militaires locales, l’opération de recherches se poursuivait hier encore, a-t-on appris.Commentant cet énième acte ignoble, certaines sources signalent que le jeune homme assassiné, célibataire, appartenant à une famille relativement aisée, aurait refusé de s’acquiter de la djizia et de se plier à d’autres injonctions de l’hydre islamiste locale.D’autres villageois rappellent que Moh-Seghir Chorfi souffrait d’un diabète contracté à la suite des représailles du GSPC dont il fut victime il y a moins de 5 ans.L’on retiendra que les serriate sanguinaires locales n’ont point cessé ces derniers mois, selon nos informations, de réitérer leurs menaces de mort contre ceux qui osent s’opposer à leur diktat. Ce sont des hordes affiliées à la phalange terroriste d’El Ansar qui grossit constamment ses rangs par de nouvelles recrues dont la plupart agissent dans la clandestinité, a-t-on encore expliqué. Un enrôlement opéré à la moindre occasion en guise de compensation de pertes subies — dont une vingtaine de terroristes actifs depuis janvier 2005 — suite aux multiples interventions de l’ANP notamment dans la zone montagneuse voisine de Ghzerwal.Même constat sur le versant Sud, précisément à Chaâbet El Ameur, où l’on fait état aussi depuis une semaine du basculement de trois jeunes, dont l’un est âgé de 17 ans, dans la violence islamiste.Certes, la proportion demeure au profit des forces étatiques de sécurité qui neutralisent, en ville et dans la maquis, les terroristes et leur relais en plus du désamorçage de six bombes en moins de quatre mois.Cependant, l’hydre islamiste qui tente de renaître de ses cendres profite, craint-on, de la moindre occasion pour frapper encore, notamment à l’approche du référendum du 29 septembre prochain, afin que l’acte brutal ait un retentissement médiatique.Analysant en substance le psyché satanique du GSPC, Ahmed Ouyahia avait laissé entendre lors du meeting animé la semaine dernière à Boumerdès que la riposte aux manœuvres de l’islamisme se poursuivra sans faiblesse.
Salim Haddou
