Le spectre de l’année blanche plane sur la faculté des sciences juridiques !

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Pour la troisième semaine, la faculté des sciences juridiques est paralysée par une grève initiée par les étudiants pour revendiquer leurs droit d’accéder au concours de Magister ainsi qu’au certificat d’aptitude à la profession d’avocat, le spectre de l’année blanche plane désormais sur le campus universitaire de Boukhalfa.

La crise s’inscrit plus que jamais dans la durée au sein de la faculté des sciences juridiques de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou.

Les étudiants n’ont pas repris les cours dimanche dernier après les vacances d’hiver.

Hier, le campus universitaire où se concentre un grand nombre de l’effectif de ladite faculté était déserté par les étudiants.

Certains, que nous avons rencontrés sur place, nous ont exprimé leurs désarroi et leurs inquiétude quant à la suite réservée au mouvement de contestation et disent ne rien comprendre du mutisme des responsables « en attendant une Assemblée Générale que nous tiendrons dans les jours à venir pour décider des suites de notre mouvement de grève, nous sommes toujours mobilisés pour faire valoir nos revendications. Nous considérons que la tutelle voulait nous sanctionner à travers les mesures prises et qui nous interdisent de poursuivre notre cursus. Nous voulons par-là exprimer notre rejet de ces décisions et notre volonté d’aller encore de l’avant pour faire aboutir la plate-forme de revendications  » nous dit un étudiant en troisième année.

Une étudiante en fin de cycle nous fera savoir dans la foulée que la majorité des étudiants craint maintenant un prolongement de la grève qui débouchera sur une année blanche, « Le ministère doit réagir et répondre favorablement à nos revendications qui sont légitimes car il est de notre droit de revendiquer et d’envisager de poursuivre nos études. Cependant, je dois dire qu’il faut trouver rapidement une solution afin d’éviter le spectre de l’année blanche. Les responsables doivent apporter des réponses claires à nos doléances. C’est leurs mission  » nous déclare-t-elle.

Il faut dire dans ce sens que toutes les tentatives de débloquer la situation ont été vaines car les solutions présentées par l’administration n’étaient pas pour satisfaire les étudiants qui entament ainsi leur troisième semaine de grève.

Les responsables de l’université Mouloud Mammeri et ceux de la faculté des sciences juridiques, ont en effet, expliqué aux représentants des étudiants qui revendiquent la réhabilitation du droit d’accès au concours de magister aux étudiants inscrits sur l’ancien système ainsi que l’ouverture de la formation pour l’obtention du CAPA (Certificat d’Aptitude à la Profession d’avocat), que ces deux points ne sont pas de leur ressort puisque il s’agit, là de mesures nationales décidées par le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.

A ce propos, un représentant des étudiants nous fera savoir que des contacts ont déjà été établis avec d’autres universités, à l’image de celles de Bejaia et Alger dans l’optique d’élargir le mouvement de protestation à l’échelle nationale.

A.Z.

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