Décidément les communes enclavées situées en zones montagneuses peinent à trouver des entreprises pour la réalisation des projets. Cela engendre des retards incommensurables dans leurs réalisations. Il faut dire aussi que ces retards coûtent chers à l’Etat qui est sollicité à chaque fois pour les réévaluations des montants initiaux. A titre d’exemple, à l’instar des autres communes de la wilaya de Béjaïa, la commune de M’cisna relevant de la daïra de Seddouk avait bénéficié d’un projet de réalisation d’une bibliothèque communale, il y a belle lurette. Un projet accueilli chaleureusement par les jeunes, notamment les amoureux de la lecture qui voient en lui un lieu propice pour leur épanouissement et le développement de leur intelligence. Le projet en question de 7.5 millions de dinars, dont les travaux n’ont pu être lancés qu’en mai 2009, accuse donc un retard. Le délai de réalisation était de 6 mois. Un retard qui n’est pas sans conséquences sur la subvention initiale du projet, rendue insuffisante par les augmentations des prix des matériaux de construction. Le joyeux édifice construit au chef-lieu est en apparence d’une architecture majestueuse qui attire le regard. Mais seulement, seuls les gros œuvres ont été réalisés et l’intérieur, sans portes ni fenêtres, est livré aux oiseaux qui l’occupent. La subvention initiale nécessite donc une réévaluation de l’ordre de 3,5 millions de dinars pour achever les travaux, avons-nous appris. Le wali de Béjaïa constatant ces retards parfois injustifiés tente d’instaurer une culture qui mettra à l’avenir, fin à des retards qui pénalisent les populations, alors que les projets y afférents étaient bel et bien mis en place.
L. B.