Etendue sur une superficie dont les terrains appartiennent à la conservation forestière, Aït Yahia Moussa éprouve d’énormes problèmes pour le développement. Ainsi, de nombreux projets accordés aux villages notamment ceux touchés par les incendies de septembre 2008 ne sont pas encore lancés par manque d’assiettes foncières relevant du domaine communal. A ce sujet, nous avons pris attache avec le maire de cette municipalité au sujet de deux projets au profit du village d’Afir, l’un des plus pauvres, non seulement de la commune, mais de toute la wilaya de Tizi-Ouzou, quand on sait que, selon la carte sociale, ce village présente encore des poches de misère importantes. A ce propos, le premier responsable d’Aït Yahia Moussa nous a appris que pour le moment, les projets en question ne sont pas encore lancés, faute de terrains. «Dans ce village, il n’y a aucune parcelle du domaine public. Quant aux citoyens, ils ne se sont pas présentés pour nous solliciter des sites. Même avec l’indemnisation, il n’est pas aisé de dénicher un quelconque endroit», a ajouté notre interlocuteur. Et d’enchaîner : «En tout cas, nous sommes toujours en contact avec la population pour trouver un terrain d’entente, car ces projets revêtent une importance capitale pour ce village notamment l’unité de soins». C’est le seul village, d’ailleurs, pour lequel est accordée une salle de soins avec pour annexes un logement pour le médecin et un autre pour l’infirmier, alors que les jeunes de cette contrée n’ont aucun lieu de rencontre, même pas un café maure. La réalisation de ces projets urge parce que la population d’Afir souffre. Des citoyens n’ont même pas les moyens pour se rendre au chef-lieu pour des soins ni encore moins pour une injection. Il faudrait ainsi associer tous ceux qui pourraient apporter une contribution afin que ces projets voient le jour.
Amar Ouramdane