Les commerçants dans la tourmente

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La baisse des prix des produits de large consommation qui devrait intervenir à la suite des mesures prises et annoncées par l’Etat samedi dernier, n’arrange pas les commerçants qui n’ont pas encore écoulé leur ancien stock de marchandises.

Nonobstant les mesures annoncées par l’Etat, concernant la baisse des prix des produits de base, ces produits n’ont connu aucun changement.

Ce constat a été confirmé en marge de notre virée, hier matin, dans les épiceries de la capitale, où nous avons constaté que les prix de l’huile de table et du sucre n’ont pas encore baissé.

La raison selon les commerçants interrogés à ce propos, c’est que l’ancien stock de marchandises n’a pas été encore écoulé. On peut dire que les commerçants se trouvent actuellement dans la tourmente.

Questionné dans ce sens, un détaillant nous a signifié que « jusqu’à l’heure actuelle, je n’ai pas été informé des nouveaux prix des produits de large consommation ». « Malgré les mesures prises par l’état pour faire baisser les prix de produits de base, je ne pense pas que je pourrais appliquer cette baisse, étant donné que j’a un ancien stock à écouler. Donc, je ne peux pas vendre à perte », a déploré ce détaillant qui se dit être dans la tourmente.

Abondant dans le même sens, un autre commerçant a affirmé que « les mesures annoncées par les pouvoirs publics sont les bienvenues, mais elles n’arrangent pas les commerçants qui ont encore un ancien stock de marchandises ». « Ces derniers n’accepteront en aucun cas de vendre à perte », a-t-il encore expliqué.

Ce commerçant nous a, par la suite, indiqué que le prix du sucre oscille entre 120 et 125 DA le kg contre 100 DA auparavant. Ce produit est vendu jusqu’à 150 DA dans certaines régions du pays, d’après la même source. L’huile de table qui n’a pas aussi échappé à cette hausse brutale, se vend entre 780 et 950 DA la bonbonne, selon les marques, alors que la fourchette de prix ne dépassait pas 630 DA et 830 DA. Le café a, quant à lui, atteint 130 DA le paquet de 250 g chez certains détaillants, alors qu’il ne dépassait pas les 100 DA. Outre cela, le lait Candia a franchi la barre des 75 DA.

Un autre commerçant nous a dans la même optique, affirmé que « nous sommes pas encore informés sur les nouveaux prix de ces produits de large consommation, et je ne crois pas que la baisse des prix des produits de base annoncé par l’Etat sera immédiate». « Nous attendons pour le moment les répercussions de ces mesures sur le marché mais tant qu’il n’y aura pas de baisse des prix chez les grossistes, nous préférons attendre avant de prendre une quelconque mesure», a-t-il ajouté.

Par ailleurs, s’agissant des commerçants dont leurs magasins ont été saccagés lors du mouvement de révolte des jeunes algériens, ils ont été tous unanimes à dire que « nous ne comprenons pas pourquoi les jeunes se sont pris à nous, alors que nous ne sommes pas responsables de cette flambée des prix des produits de grande consommation. Nous sommes obligés de nous aligner sur les prix appliqués par les grossistes et, bien entendu, d’avoir une petite marge bénéficiaire ».

Lemya Ouchenir

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