Les événements qui secouent actuellement plusieurs régions du pays n’ont pas laissé de marbre les étudiants de la faculté des sciences sociales de Bouzaréah.
Ainsi, les étudiants ont observé hier, un sit-in, à l’intérieur de la faculté pour, disent-ils « apporter notre soutien au mouvement qui s’est enclenché ces derniers jours à travers plusieurs localités du pays ».
Ces étudiants, appellent, ainsi, les autres facultés, à travers le pays, à observer une journée de grève « en guise de soutien au mouvement », et apporter, de ce fait, « sa pierre à l’édifice d’un réel mouvement de contestation, loin de tout acte de vandalisme et de pillage ». Les étudiants rencontrés sur les lieux ont tous été unanimes quant à « la nécessité de maintenir cette pression sur les pouvoirs publics afin d’arracher plus d’acquis ».
Farid, étudiant à Bouzaréah, estime pour sa part que, malgré les menaces de poursuites judiciaires contre les animateurs du mouvement de la part de l’administration de l’université « nous restons solidaires avec le mouvement ». « Nous appelons l’ensemble des étudiants à observer un sit-in pour aujourd’hui pour décider de la grève de demain ».
Cette action, chapeautée par l’Association Nedjma, se veut une prise de position par rapport à ce qui se passe « à l’extérieur de l’université ». Un autre étudiant aux accents autonomistes a souligné que « la Kabylie saura mener le mouvement pour lui donner un cachet politique loin des tintamarres liés à la cherté du sucre et de l’huile ».
Tout en condamnant les actes de pillages et de sabotages dont sont victimes plusieurs commerçants privés, les étudiants appellent, d’autre part, « à rester mobilisés et maintenir le mouvement dans son caractère pacifique », afin, ajoutent-ils, « éviter tout enlisement dans la violence ».
Le rassemblement tenu, hier, dans l’enceinte même de la faculté a réuni plusieurs dizaines d’étudiantes et d’étudiants. Ceux qui défilaient sur la tribune ont tous appelé au maintien de cette dynamique, qui sera, selon eux, « traduite dans une action politique générale ».
Une étudiante a soulevé pour sa part, les problèmes liés aux études. Elle a estimé que « le système LMD imposé pour les étudiants aura des conséquences graves », surtout, a-t-elle ajouté « que les étudiants sont considérés comme des bêtes d’expérimentation ».
De ce fait, ces étudiants veulent se faire entendre au côté de celle de la rue qui bouillonne depuis le week-end dernier.
S. A. U