Quand l’hiver expose ses griffes, le train de vie rime avec l’enfer ! Tel est le sentiment général qui prévaut ces derniers jours à Souk Oufella, pour les voyageurs notamment et pour ceux qui travaillent loin, en particulier. Se réveillant aux heures bien matinales, il leur est très difficile de trouver une place dans un fourgon de transport de voyageurs. Ceux-ci démarrent tous du même point : le lycée, sis à Thala Ali, relevant de la commune de Chemini. Quelques arrêts plus loin, le fourgon affiche complet et le voyageur de Souk Oufella s’impatiente ainsi jusqu’à ce qu’un autre arrive, complet. Prenant son mal en patience et flagellé par un froid acéré le voyageur espère… «Les fourgons de Souk Oufella, pourquoi vont-ils se garer à Chemini ?», s’emporte un enseignant qui avoue dans la foulée qu’il lui arrive de prendre un fourgon jusqu’à Thala Ali et, sur place, il change de locomotive pour rallier son lieu de travail, exténué. Cette besogne matinale en cache une autre, pour la fin de la journée. A ce propos, de nombreux habitants se plaignent et souffrent d’un abandon qu’ils jugent récurrent. «Une fois le muezzin a appelé à la prière du maghrib, les transporteurs bifurquent chacun chez soi, regrette un ouvrier en bâtiment. A partir de dix-huit heures, inutile d’espérer voir un fourgon, ni à l’arrêt, ni à l’horizon ». Ce problème touche insidieusement les femmes et les étudiantes qui, à la tombée de la nuit, craignent les agressions et leurs avatars, ajoutent les plaignants qui appellent les transporteurs à davantage de lucidité et de responsabilité et attendent des autorités locales de se pencher sur ce problème, afin d’asseoir une gestion rationnelle bénéfique pour tout le monde.
T. D.
