La cité Zizi a maintenant 52 ans d’existence. Elle a été construite en 1959, ce vieux bâti fait partie des anciens regroupements que compte démolir les autorités locales afin d’y implanter d’autres projets. A l’époque d’avant l’indépendance, les 30 familles ayant bénéficié d’un logement à la cité Zizi, s’adressaient à l’administration de Tizi-Ouzou, Lakhdaria en ces temps relevait encore de ce département. Parmi les occupants figurent Aâmi Saïd et si Abdellah, ce dernier ne s’est pas fait prier pour parler de la situation qui prévaut dans le quartier : «Dès l’indépendance, j’ai payé la somme de 1530 DA, représentant le coût de l’achat de la maison». Ces 30 familles, dont celles d’Aâmi Saïd et de si Abdellah, se considèrent comme les propriétaires des lieux, du fait qu’ils ont versé la somme fixée pour l’acquisition du bien, la preuve disent-ils, est que jusqu’à présent, ils ne payent que les facteurs d’électricité d’eau et de gaz. Avec la crise de logement qui sévit à Lakhdaria, et ailleurs, la cité Zizi ne comprenant que des bâtisses de type chalet et occupant un grand espace, a été programmée pour démolition, afin de recevoir un projet de construction de logements collectifs. Un projet, disons le tout de suite, que personne parmi les résidents ne désapprouve, car, affirme Aâmi Saïd : «en échange de l’évacuation des lieux, on nous a promis un autre toit». Ce lieu proposé pour le recasement se situe à Hamam Soug, où l’OPGI a achevé la construction de 50 logements en LSL, et qui n’est qu’à deux cents mètres de la cité Zizi. Mais au fur et à mesure que s’enchaînaient les entrevues qui ont permis de faire un grand pas dans l’affaire, les deux parties, à savoir les intéressés et la commission chargée du dossier, ont rencontré un problème et pas des moindres, explique toujours Aâmi Saïd : «ils veulent nous fixer un loyer, ce que nous n’acceptons pas». Signifiant qu’ils sont à la cité Zizi en qualité de propriétaires et qu’ils comptent le rester aussi à Hamam Soug, mais il s’agit de logement OPGI, celui-ci en tant qu’agent économique n’accepterait pas de fermer les yeux sur le loyer.
A. Cherif