Dans une déclaration rendue publique hier, le syndicat SETE/ UGTA de la wilaya de Béjaia « interpelle les pouvoirs publics (…) à prendre en charge les revendications des travailleurs, à savoir la création d’emplois, l’octroi de logements sociaux, l’augmentation des salaires (….) ». Après avoir passé en revue les événements qui ont dernièrement secoué le pays et qui ont mis « à nu tout le marasme et tout le désespoir qui rongent des pans entiers de la société » ainsi que l’effritement du pouvoir d’achat des citoyens, le rédacteur de la déclaration dénonce le fait que, malgré « toute l’ampleur de la révolte qui a touché quasiment l’ensemble du pays », les pouvoirs publics n’ont répondu que par « des mesures de replâtrage » comme la baisse du prix du sucre et de l’huile au lieu et place d’une véritable politique d’investissements durables, créatrice de richesses et d’emplois. La même déclaration traite également des problèmes socioprofessionnels des travailleurs de l’Education tels que le retard dans la régularisation des situations financières des travailleurs, à savoir, les rappels d’échelons, d’allocations familiales, etc. Le document soulève aussi le cas des PP (professeurs principaux) et des PRM (professeurs responsables des matières) qui sont en instance de régularisation depuis 2007. Le SETE WB, lors de son conseil de wilaya tenu le 13 janvier dernier, exige aussi plus de transparence dans l’organisation des examens professionnels, comme il s’interroge par ailleurs, sur la discrimination qui caractérise selon les syndicalistes, le versement des salaires des contractuels CDI et CDD.
Le conseil de wilaya du SET a saisi également l’approche de la tenue de la tripartite pour réitérer ses revendications dont notamment l’abrogation pure et simple de l’article 87 bis de la loi 90/11, un régime de retraite à la hauteur des aspirations des travailleurs et la réalisation de logements sociaux.
Aussi, faute de la satisfaction de ces revendications, le conseil de wilaya du SETE WB, menace de recourir à une grève et d’ailleurs, il en lance un préavis.
B. Mouhoub