Pluies, neige et gadoue

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Durant ce week -end, la localité de Maâtkas, à l’instar de toutes les localités de la wilaya, a vécu au rythme de la pluie, de la neige, du froid et de la gadoue. Le mercure a sensiblement baissé du fait de chutes de neige. Les citoyens n’ont d’autres choix que de se dépêcher pour faire le plein de gasoil pour le chauffage et de gaz butane. Les mauvais souvenirs de la saison hivernal 2007, ressurgissent dans les esprits. La neige avait, pour rappel, bloqué beaucoup de villages pendant des semaines entières. Il aurait fallu attendre l’intervention de l’armée pour rouvrir les routes. Depuis à chaque toussotement de Dame nature, les habitants se bousculent devant les pompes à essence et les dépôts de vente de gaz butane. Les boulangeries sont également prises d’assaut, car, ici,l’électricité n’avertit pas. La rupture du réseau est devenue un paramètre avec lequel il faut composer. Il est bien loin, le temps où les Kabyles se préparaient longuement, et engranger tout ce dont ils ont besoin pour passer un hiver au chaud et calme. Aujourd’hui, dés que la boutique du coin est fermée, c’est l’alerte à la pénurie. Autres temps, autres mœurs. Il nous a été donné l’occasion de constater de visu la furie occasionnée par les quelques flocons de neige tombés dans l’après- midi. Les brouettes chargées de bonbonnes de gaz, les jerricans de gasoil et les paniers pleins de petits pains tel est le constat quotidient. Les légumes et les fruits sont vite écoulés au marché de Souk El Tenine. Le seul produit qui est resté introuvable demeure bien entendu le lait en sachet. La pénurie semble revenir ces derniers jours, au grand désarroi des consommateurs. Le chef- lieu de Maâtkas a sombré dans la gadoue. Les travaux de gaz refaits pour non-conformité ont fini par avoir le dessus sur le peu de bitume rescapé. La pluie et les fuites interminables du réseau de distribution d’eau potable ont transformé la ville en véritable marécage. La remise en l’état n’est jamais assurée et les travaux de l’aménagement urbain sont renvoyés aux calendes grecques. C’est dire que les Maâtkis vivent un calvaire au quotidien. La visite du wali aurait peut être apporté un petit plus et un petit changement, hélas,les lycéens en grève et les amateurs du chaos ne lui ont laissé aucune chance.

Hocine T

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