Le mauvais temps se réinstalle

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Le mauvais temps revient et se réinstalle pour quelques jours à Béjaïa. Durant le week- end dernier, les montagnes qui entourent la ville se sont coiffées de leurs calottes blanches, jetant un froid glacial sur les habitants des vallées, les obligeant à ressortir ce qu’ils ont comme vêtements chauds, à même de les protéger un tant soit peu des morsures du froid.

Etant la dernière au plan national en matière de branchement au gaz naturel, bien que la plupart de ses communes soient situées en zones montagneuse; partout où le gaz de ville n’est pas encore arrivé c’est la ruée vers les précieuses bouteilles de gaz. Même si, heureusement, cette fois-ci, il n’y a pas eu, selon la Protection civile, de routes coupées ou de villages isolés par la neige comme se fut le cas lors des dernières précipitations, un temps aussi mordant qui engourdit les doigts et les orteils est toujours difficile à vivre surtout sur les hauteurs. Et les habitants pour se chauffer, si dans les villes ils se contentent de la faible chaleur d’un poêle à gaz, dans les villages, où les maisons, surtout les anciennes, ne sont pas étanches, ils sont obligés de se rabattre sur le feu de bois. Le seul d’ailleurs qui procure cette sensation agréable de quiétude, de sécurité et de bien- être qu’éprouvent les villageois le soir, au retour des travaux des champs.

Et à défaut de branchement au réseau de gaz naturel qui pourrait réellement réchauffer, les habitants sont contraints, s’il n’y a pas de bois mort, d’abattre des arbres pour avoir de quoi se chauffer. A une autorité qui, lors d’une visite officielle, reproche aux paysans de couper des arbres qui ont mis, selon elle, une cinquantaine d’années pour atteindre leur maturité ceux-ci rétorquent “En hiver, si vous n’avez pas de quoi réchauffer vos enfants, ici, lorsqu’il neige, vous serez obligés d’abattre votre meilleur olivier pour avoir du bois. Honnêtement, quand vos enfants grelottent de froid, vous êtes à mille lieux de vous inquiéter de la valeur écologique des arbres de la forêt.”

B. Mouhoub

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