Pour glaner leurs voix lors des dernières élections communales, les candidats en lice avaient tous axé leurs conférences débats, organisées à Madjen, sur l’indisponibilité de l’eau dans la localité. Avant le scrutin, le réseau AEP interne de Madjen, alimenté par le réservoir de Djebahia, était rangé par la rouille, un oxyde ferrique hydraté qui se propage à la vitesse de l’éclair sur les installations où l’eau ne circule que rarement. De sorte que l’eau destinée à Madjen, servie par le château d’eau de Djebahia, fuyait en cours de route par les trous et autres fissures, ne parvenant pas jusqu’aux ménages. «C’était le thème choisi par les candidats pour attirer les foules», se rappelle parfaitement ce jeune de Madjen, gardien dans une institution à Aomar. Il y en avait même parmi les prétendants qui promettaient d’entreprendre, une fois élus, des démarches auprès de l’ADE de Kadiria, pour trouver un arrangement au sujet des factures établies par cette dernière, et qu’ils n’avaient pas encore réglé en ces instants de campagne électorale. «Des villageois ont vraiment cru à la promesse». «Après la consultation, les figures qui ont pris parole, promis monts et merveilles, mais qui n’ont pas fait une bonne moisson, ont complètement disparu de la circulation, quant à ceux qui ont accédé affirme le résidant de Madjen, ils ont certes pris en charge la doléance, mais pas totalement». Ce qui est réalisé selon lui, c’est l’ancienne installation d’eau qui a été remplacée par une autre toute neuve, et la mise en place de compteurs pour chaque foyer. Des dotations dont-ils ne profitent toutefois pas jusque là car, signale-t-on, l’ADE refuse d’alimenter les nombreuses maisons qui n’ont pas encore payé la somme exigée par ses services, lesquels demandent le règlement des redevances avant l’ouverture des vannes. C’est sur ce point bien précis que les habitants sont déçus, d’autant plus que personne ne s’est manifesté pour jouer le rôle d’arbitre entre la population et l’ADE
A. Cherif