M. Tayeb Louh, a affirmé que « l’année 2012 a été retenue comme date butoir pour la généralisation de la carte Chifa » sur l’ensemble du pays et à « tous les assurés sociaux ».
Tayeb Louh a lié cette date à « l’amélioration des prestations dispensées dans le domaine de la sécurité sociale et la réforme mise en application depuis 2003 ».
Cette amélioration des prestations s’explique, a-t-il dit, par « les progrès importants réalisés en matière d’établissement de la carte Chifa, constituant le dernier maillon de la modernisation du secteur, sachant que l’année 2012 a été retenue comme date butoir pour sa généralisation à travers tout le pays et à tous les assurés sociaux ».
Il a rappelé que cette réforme s’était appuyée sur « la modernisation du secteur et les équilibres financiers, ce qui a permis à la sécurité sociale d’opérer un redressement et de mieux servir les assurés sociaux ». L’Etat « a fait de grands pas durant la dernière décennie » en matière des prestations de son secteur, a-t-il assuré.
Le ministre a relevé dans ce sens que « les efforts accomplis en matière d’emploi, de travail et de sécurité sociale l’ont été grâce aux réformes initiées par le président de la République ».
S’agissant de l’emploi, M. Tayeb Louh a estimé que ce secteur enregistre une « dynamique importante » grâce à la « stratégie comprise dans le plan adopté en 2008 par le gouvernement ».
Il a précisé que ce plan s’appuie sur deux bases, dont la première est liée aux multiples dispositifs tels que l’ANSEJ, l’ANGEM, la CNAC, etc., autant de « ponts accompagnant le développement économique du pays ».
La deuxième base de la stratégie gouvernementale s’appuie sur « l’encouragement du secteur économique national, considéré comme le principal pourvoyeur d’emplois », a-t-il poursuivi.
M. Louh a procédé à l’inauguration du nouveau siège de l’Agence d’emploi de la wilaya, avant d’inspecter les centres payeurs relevant de la CNAS dans les communes de Khemis Miliana et d’El-Attaf, où il a insisté sur l’importance de la qualité des prestations en direction des assurés sociaux.
Quelque 23.000 postes d’emploi ont été pourvus, l’année dernière, dans la wilaya d’Ain Defla, selon les informations fournies à M. Louh.
Une nouvelle approche et bientôt de nouvelles mesures d’accompagnement
L’emploi reste un dossier des plus importants auquel le président de la République accorde toute la priorité a souligné hier à Aïn-Defla, où il était en visite de travail, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh.
Un dossier pour lequel une vision globale existe depuis 2008, « une vision claire qui consiste à combattre le chômage et pour laquelle les mécanismes existent et sont actionnés », a relevé M. Louh.
Une nouvelle approche est cependant de mise pour aller dans le sens d’une plus grande efficacité dans la maîtrise des demandes, leur acheminement et leur accompagnement et ce, à travers une modernisation et un assouplissement des méthodes de gestion mais également et surtout, de nouvelles mesures d’accompagnement qui seront incessamment introduites a annoncé le ministre.
Ainsi de par le formulaire de demande, le demandeur d’emploi ou de création d’entreprise est pris en charge, et il est aussitôt informé de la date d’étude de son dossier par la commission inhérente de wilaya. Pour leur part a signalé le ministre du Travail, « les banques ont été instruites depuis une semaine de diligenter l’étude de financement des dossiers qui leur sont soumis et ce, dans un délai qui ne saurait dépasser les deux mois afin d’ apporter ainsi une réponse au demandeur ».
De leur côté les commissions de wilaya sont dorénavant tenues de transmettre hebdomadairement, un état sur la situation de l’emploi au niveau de leur wilaya et ce, pour un suivi en temps réel de l’évolution de l’offre et de la demande d’emploi.
Pour le ministre de l’Emploi, la problématique de l’emploi n’est pas du seul ressort des pouvoirs au niveau central mais dépend aussi de la part à apporter de l’initiative locale. Les mécanismes sont là pour jeter un pont entre le monde social et le monde économique, citant en exemple le DAIP, pour lequel l’Etat prend en charge trois années durant, en un taux dégressif allant de 12.000 à 8.000 dinars par mois,le salaire du diplômé universitaire placé en entreprise ou au sein d’une administration dans le cadre du contrat d’insertion des diplômés.
M. Louh a signalé que des mesures allant dans le sens de l’encouragement au recrutement seront consenties pour les entreprises qui adhèrent à ce dispositif. Des mécanismes qui comptent également le dispositif de l’ANSEJ et celui de la CNAC. En amont de l’ensemble du dispositif mis en place, il y a l’ANEM avec ses démembrements locaux par laquelle transitent et les demandes et les offres d’emploi, un passage incontournable pour maîtriser au mieux le flux et d’assurer une meilleure transparence et une plus grande justice dans le traitement des dossiers. A l’horizon 2014, le nombre d’agences au niveau local atteindra les 240.
Si le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale s’est félicité de la création de plus de 22.000 emplois au niveau de la wilaya d’Aïn-Defla, il a néanmoins grandement affiché son mécontentement envers l’antenne locale de la CNAC laquelle, selon les chiffres qui lui sont communiqués, n’a que cinq années devant soi depuis le lancement du dispositif aidé à créer 300 entreprises. Il a instruit de fait ses collaborateurs de dresser dans les trois jours, un rapport sur la situation avec un état comparatif avec les wilayas limitrophes.
H. N.